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Légalisation de la mari: «il faut aller lentement»

MONTRÉAL – Le nouveau gouvernement libéral devrait prendre le temps qu’il faut en matière de légalisation de la marijuana «récréative», conclut le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies.

Des membres de cet organisme financé par Santé Canada ont effectué au cours des derniers mois des visites aux États-Unis afin de rencontrer différents acteurs dans ce dossier. La marijuana récréative a été légalisée le 1er janvier 2014 au Colorado et six mois plus tard dans l’État de Washington.

Ce qu’ils retiennent de leur mission exploratoire, c’est qu’il ne faut pas procéder trop rapidement et qu’il faut baser chaque décision sur des données tangibles, pour éviter des conséquences imprévues.

Rebecca Jesseman, conseillère principale auprès de l’organisme, explique qu’il était important d’effectuer une mission exploratoire au Colorado et dans l’État de Washington parce qu’il n’existe pas beaucoup de données fiables sur la légalisation de la marijuana aux États-Unis, et qu’il aurait fallu attendre des années avant que ne soient publiées des études scientifiques sur le sujet.

Le premier ministre Justin Trudeau avait promis en campagne électorale qu’il voulait légaliser la marijuana, dans le but d’en restreindre l’accès aux mineurs, de lutter contre le commerce illégal qui profite au crime organisé, et de soulager l’appareil judiciaire de ces infractions criminelles somme toute mineures.

Selon Mme Jesseman, le gouvernement libéral devra aussi s’atteler immédiatement à recueillir des données solides sur la consommation actuelle de marijuana, afin de pouvoir évaluer au cours des prochaines années le succès ou l’échec des nouvelles politiques. Le Colorado et Washington ne l’ont pas fait et ces États le déplorent aujourd’hui, a soutenu Mme Jesseman.

Les données sérieuses sont nombreuses quant aux effets néfastes de la marijuana sur le cerveau en développement des jeunes de moins de 25 ans, mais on ne connaît pas grand-chose sur les effets de la marijuana ingérée régulièrement et abondamment, souligne par ailleurs la docteure Amy Porath-Waller, directrice au Centre canadien de lutte contre les toxicomanies.

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