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Un ex-conseiller de Harper déclaré non coupable

OTTAWA – Un ancien conseiller de Stephen Harper a été reconnu non coupable de trafic d’influence — bien que le juge ait affirmé que Bruce Carson avait bel et bien tenté de convaincre des responsables gouvernementaux d’acheter des systèmes de purification d’eau vendus par une entreprise pour laquelle travaillait sa conjointe.

Mais en fin de compte, M. Carson a fait une méprise sur les acteurs approchés, car ces responsables n’avaient pas la capacité directe d’influencer les acheteurs potentiels de cet équipement, des groupes des Premières Nations, a déterminé, mardi, la juge de la Cour supérieure de l’Ontario Bonnie Warkentin.

M. Carson était accusé relativement à ses tentatives d’aider une entreprise d’Ottawa, pour qui travaillait sa fiancée d’autrefois, Michele MacPherson, une ancienne escorte, à vendre à des communautés des Premières Nations des systèmes de purification d’eau.

«Il est très clairement montré que M. Carson tentait d’influencer des responsables gouvernementaux au sein du AADNC (ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord), des ministres et leur personnel, de même que des membres haut placés de l’Assemblée des Premières Nations pour promouvoir les systèmes de purification d’eau H2O», a dit la juge.

«M. Carson a aussi admis avoir usé de son influence de cette manière dans le but d’avantager sa copine d’alors», a-t-elle ajouté.

Mais tout cela n’a pas d’incidence, étant donné que les communautés des Premières Nations, et non le gouvernement, avaient le pouvoir de décider d’acheter ou non ces systèmes de purification, a écrit Mme Warkentin dans son jugement.

L’avocat de Bruce Carson, Patrick McCann, a reconnu durant le procès que son client avait tenté d’aider l’entreprise H2O Water Professionals à vendre ces produits aux communautés autochtones.

Mais il a argué qu’il n’y avait rien dans la loi qui interdisait à Bruce Carson de faire du lobbying auprès des communautés des Premières Nations.

M. Carson était un conseiller de premier plan de l’ancien premier ministre à partir du moment où les conservateurs ont pris le pouvoir en 2006 jusqu’à son départ, en 2008.

Le groupe Démocratie en surveillance exhorte la Couronne à en appeler de la décision.

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