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Les bases militaires se préparent à accueillir

Photo: Collaboration spéciale/Oxfam Qc

HALIFAX – Le personnel des bases militaires du pays s’affaire présentement à compter les lits disponibles et à élaborer des plans afin d’être prêt, le cas échéant, à héberger et nourrir une partie des 25 000 réfugiés syriens qui doivent arriver au Canada au cours des prochaines semaines.

La capitaine Évelyne Lemire, de la base de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, a indiqué que le gouvernement n’avait pas encore formellement demandé à l’armée d’accueillir des réfugiés d’ici février, mais au moins de brosser le portrait exact de leur capacité d’accueil. La porte-parole de cette base située près d’Oromocto a indiqué que le personnel devait s’assurer de pouvoir offrir les nécessités de base, comme la nourriture et les soins de santé, mais aussi de planifier des petits détails — comme un espace pour les offices religieux et la prière.

On s’attend à ce que les bases militaires du Québec et de l’Ontario soient d’abord mises à contribution pour offrir un hébergement temporaire aux réfugiés syriens, qui ont transité plus tôt par la Turquie, le Liban ou la Jordanie. D’autres bases et installations militaires du pays pourraient ensuite être sollicitées après une première vague. Les Forces armées pourraient ainsi accueillir temporairement jusqu’à 13 000 réfugiés d’ici la fin de février 2016.

Le gouvernement libéral a annoncé mardi qu’il renonçait à son échéancier lancé en campagne électorale, qui prévoyait d’accueillir 25 000 réfugiés syriens d’ici le 1er janvier prochain. Les libéraux reviennent également sur une autre de leurs promesses: 15 000 de ces réfugiés seront parrainés par le gouvernement, et non plus 25 000, comme ils l’avaient annoncé en campagne.

Après les enquêtes de sécurité et les examens médicaux, effectués à l’étranger, les réfugiés arriveront à Toronto et Montréal, la plupart par avions nolisés. Ils seront alors répartis dans 36 villes du pays qui disposent déjà d’un «programme de réinstallation». Si nécessaire, l’armée pourrait alors être appelée à héberger temporairement certains réfugiés.

On ne sait pas encore combien de temps ces gens pourraient demeurer sur les bases militaires. En 1999, quand le Canada a accueilli une vague de réfugiés kosovars, certains avaient été hébergés par l’armée pendant environ quatre mois, a rappelé un responsable au ministère de la Défense.

L’armée préfère utiliser des lits vides afin d’éviter de déplacer des militaires. Mais dans certains cas, comme à Valcartier, du personnel hébergé temporairement — pour de la formation, par exemple — pourrait être déménagé dans d’autres pavillons de la base, a indiqué Ashley Lemire, porte-parole du ministère de la Défense.

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