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Garderies: Charbonneau minimise les conséquences

QUÉBEC – La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, a accusé les groupes de garderies de semer la panique en affirmant que des compressions entraîneraient des mises à pieds dans leurs établissements.

Mme Charbonneau a affirmé vendredi que la révision du mode de financement des services de garde ne menaçait pas les postes d’éducatrices.

La ministre a affirmé que la norme qui établit le nombre d’enfants confiés à chaque éducatrice n’est pas en cause.

Mme Charbonneau a pointé vers des surplus accumulés par les établissements, qu’elle estime actuellement à 360 millions $.

Après des compressions de 74 millions $ l’an dernier, le gouvernement a entrepris des discussions avec les représentants des services de garde afin de dégager des économies de 120 millions $ l’an prochain.

Jeudi, les regroupements des services de garde ont affirmé que des compressions du gouvernement de l’ordre de 320 millions $ pourraient être imposées aux services de garde, compromettant environ 5000 emplois.

En point de presse, Mme Charbonneau a affirmé que les regroupements ont exagéré.

«Vous avez eu droit à un scénario extraordinaire d’associations qui veulent faire une panique générale mais il n’y a pas d’éducatrice ou d’éducateur qui sont menacés, les ratios ne sont pas menacés», a-t-elle dit.

En Chambre, Mme Charbonneau a également accusé l’opposition péquiste de vouloir alarmer les parents et le personnel des services de garde.

«Aucun éducateur ou éducatrice ne sera mis à pied avec les ratios qu’on a maintenant, a-t-elle dit. Donc, la campagne de peur que fait mon collègue en ce moment pour instabiliser les familles et les éducateurs, éducatrices devrait cesser maintenant.»

La députée de Québec solidaire Françoise David a déclaré que la ministre veut mettre en place un nouveau calcul du financement en ne tenant compte que des garderies dont le service est de moins bonne qualité.

«Ce que la ministre en fait est en train de faire, c’est de construire un réseau qui est basé sur la catégorie des garderies les moins performantes, celle où les éducatrices sont les moins bien payées, celle où les plaintes sont les plus nombreuses, a-t-elle dit. On est en train de privilégier, à cause de tous les nouveaux barèmes de la ministre, des garderies qui font commerce trop souvent sur le dos des enfants.»

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau s’est opposé à la possibilité qu’une norme établie à partir du tiers des établissements dont les coûts sont les plus bas serve à déterminer le financement reçu par chacun.

«Je ne pense pas que ce soit un indice qui soit uniquement satisfaisant», a-t-il dit.

Le député caquiste François Bonnardel a plaidé pour un ménage dans la bureaucratie qui n’aura pas d’impact sur les services.

«Faites attention, si vous allez couper, il ne faut pas que les services aux enfants soient affectés», a-t-il dit.

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