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Les premiers réfugiés syriens arriveront jeudi

Fannie Olivier - La Presse Canadienne

OTTAWA – L’accueil des réfugiés syriens en sol canadien s’accélérera de façon marquée avec l’arrivée à Toronto d’un premier avion mobilisé à cet effet dès jeudi, et d’un second à Montréal, samedi.

Le premier ministre Justin Trudeau sera sur place à Toronto lorsque l’aéronef militaire se posera, vers 21h15.

«Nous avons invité tous les chefs des partis d’opposition à se joindre à nous pour accueillir les nouveaux réfugiés syriens, les nouveaux Canadiens, alors qu’ils arriveront à l’aéroport Pearson demain soir», a signalé M. Trudeau en point de presse en fin de journée. On ignore si Rona Ambrose et Thomas Mulcair répondront présent à cette invitation. Le chef intérimaire bloquiste Rhéal Fortin n’y sera pas en raison d’un «empêchement».

Un total de 300 personnes arriveront à bord de ces deux vols militaires. Les avions commerciaux nolisés devraient prendre la relève par la suite. Comme ces réfugiés ont été sélectionnés grâce à des parrainages privés, ils pourront dès le lendemain prendre le chemin de leur nouvelle municipalité d’accueil.

Depuis le 4 novembre, seulement 416 réfugiés syriens sont arrivés au Canada, mais la cadence est appelée à s’accélérer de beaucoup avec la mise en service d’avions uniquement destinés au transport des réfugiés. Ottawa devra faire vite, car le gouvernement libéral a promis l’arrivée de 10 000 réfugiés d’ici la fin de l’année, puis de 15 000 avant la fin février 2016.

En point de presse, M. McCallum a soutenu que la machine gouvernementale travaillait très fort pour atteindre ces cibles. «Je suis confiant que ces objectifs sont faisables», a-t-il affirmé.

Un obstacle de moins se dresse dans cet effort: le Liban, qui paraissait avoir du mal à délivrer des visas de sortie aux réfugiés sélectionnés par le Canada, collabore désormais pleinement avec Ottawa.

Un total d’environ 800 entrevues par jour avec des immigrants potentiels sont menées par des fonctionnaires canadiens à Amman, en Jordanie, et à Beyrouth, au Liban.

Toutefois, en Turquie, le troisième pays sélectionné par Ottawa d’où proviendront les réfugiés, les choses semblent traîner. «Un certain nombre d’individus ont été identifiés, mais nous sommes loin d’être aussi avancés en Turquie que dans les autres pays», a admis M. McCallum.

«Nous ne mettons jamais tous nos oeufs dans le même panier», a-t-il ajouté.

Jusqu’à présent, 11 932 demandes de réinstallation de réfugiés sont en cours de traitement et 1451 personnes ont obtenu un visa, mais ne sont pas encore arrivées au pays.

On ignore la proportion de candidatures qui ont été rejetées ou mises en attente pour des questions de sécurité lors des entrevues. Des représentants du gouvernement ont toutefois indiqué en séance d’information technique que le pourcentage de refus était «très bas».

M. McCallum a par ailleurs annoncé mercredi une bonification de 3,6 millions $ de l’enveloppe destinée aux services du Programme d’aide à la réinstallation pour cette année. Au total, Ottawa s’est engagé à verser 335 millions $ sur quatre ans pour aider les réfugiés à s’intégrer dans leurs 36 villes d’accueil.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair n’a pas manqué de rappeler que M. Trudeau avait promis l’arrivée de 25 000 réfugiés avant la fin de l’année. Alors que le mois de décembre est bien entamé, M. Mulcair croit que le gouvernement libéral ratera sa nouvelle cible.

«Lors de la campagne électorale, M. Trudeau avait promis d’accueillir 25 000 réfugiés avant Noël. Nous, on avait dit que c’était totalement irréaliste. Devinez quoi? Maintenant, il dit que ça va être 10 000 avant Noël. Ça aussi, c’est en train de s’avérer irréaliste», a-t-il lancé à la sortie de son caucus.

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