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Le Québec aura accueilli 2578 réfugiés en 2015

Vicky Fragasso-Marquis et Magdaline Boudros - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Le Québec aura accueilli 2578 réfugiés syriens en 2015, a annoncé l’Organisation de la sécurité civile du Québec lors d’un point de presse, vendredi, avec la Croix-Rouge, qui prête main-forte aux gouvernements fédéral et provincial dans ce processus de grande envergure qui a été accéléré dans la foulée de l’élection du Parti libéral à Ottawa.

C’est donc bien moins que les projections du gouvernement Couillard, qui souhaitait accueillir l’année dernière un total de 3650 réfugiés syriens. Québec n’a donc pas atteint son «objectif», comme le gouvernement fédéral qui aura finalement réussi à recevoir 6064 réfugiés au pays, au lieu de 10 000 comme il l’avait promis au mois de novembre.

Pascal Mathieu, vice-président de la Croix-Rouge a précisé en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne que la dernière vague de réfugiés était arrivée à Montréal vendredi matin avec quelques heures de retard. Pour l’instant, aucun vol n’est prévu pour samedi ou dimanche, mais cela pourrait changer dans les prochaines heures, a signalé M. Mathieu.

Sur les 2578 réfugiés arrivés dans la province, seulement 39 sont parrainés par le gouvernement. La Croix-Rouge joue un rôle particulièrement important pour ces derniers, puisqu’elle assure le lien entre les organismes locaux qui les accueilleront.

À l’heure actuelle, les organismes en question ont encore la capacité d’aider les réfugiés parrainés par le gouvernement puisqu’ils sont peu nombreux. Or, éventuellement, lorsque le volume sera plus grand, il faudra ouvrir des centres d’hébergement et celui de Valcartier, dans la région de Québec, est «fin prêt», a indiqué M. Mathieu.

La Croix-Rouge a essentiellement la tâche d’offrir du «soutien humanitaire» aux nouveaux arrivants qui atterrissent à Montréal. Lorsqu’ils sont redirigés vers le centre de bienvenue, l’organisme explique aux réfugiés tout le processus de quelques heures auquel ils devront se prêter avant de quitter. Ils leur fournissent ensuite des vêtements d’hiver.

«À chaque vol, on tente d’accélérer le processus, mais il reste que ça ne sert à rien de bousculer les gens. Il y a des choses qui prennent un certain temps et les fonctionnaires prennent le temps nécessaire pour que les réfugiés comprennent ce qui se passe», a expliqué M. Mathieu.

Pour que tout se déroule bien dans les prochains mois, la Croix-Rouge aura cependant besoin de plus de bénévoles polyglottes et de dons.

Sur les 5000 bénévoles de l’organisme, seulement une cinquantaine parlent l’arabe, et encore bien moins maîtrisent d’autres langues présentes en Syrie, dont l’arménien et le kurde.

D’ailleurs, les opérations de Croix-Rouge sont financées entièrement par les dons du public. La campagne actuelle a permis de récolter 2,3 millions $, mais il reste encore beaucoup de travail à faire dans les prochains mois et les dons seraient «les bienvenus» a soutenu M. Mathieu.

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