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Pétrole: des odeurs nauséabondes en Alberta

Photo: Archives Métro

Le retour des odeurs nauséabondes en provenance des sables bitumineux du nord-ouest de l’Alberta irrite de nombreux résidants qui croyaient que ce problème avait été réglé pour de bon.

«On peut sans l’ombre d’un doute sentir la présence de pétrole, indique Garrett Tomlinson, préfet du comté de Northern Sunrise, près de la rivière Peace. C’est au point où les résidants sont malades avec notamment des maux de tête, et on croyait que tout cela avait été rectifié.»

Il y a deux ans, des Albertains de communautés telle que celle de Three Creeks avaient fait les manchettes nationales lorsqu’ils s’étaient plaints de relents goudronneux provenant d’installations permettant l’extraction de pétrole.

Les résidants se plaignaient de maux de tête, de nausées, de diarrhées et soutenaient que leur bétail souffrait des mêmes symptômes.

Le Régulateur de l’énergie de l’Alberta avait lancé une enquête. Dans son rapport rendu public en mars 2014, il avait réclamé des contrôles plus serrés des émissions polluantes. Des équipements pour analyser la qualité de l’air ont été installés et de nouvelles règles sont appliquées depuis le mois d’octobre dernier.

Mais les odeurs pétrochimiques si familières sont revenues peu de temps après.

«C’est un phénomène qui est toujours présent, mais nous avons remarqué qu’il était plus fort depuis la mi-décembre, a spécifié M. Tomlinson. C’est à ce moment que j’ai commencé à recevoir plus d’appels et de courriels de résidants.»

Des documents rendus publics par le comté suggèrent que les plaintes ont commencé à affluer dès la fin du mois de novembre. Au cours des deux dernières semaines de novembre, le comté a enregistré sept épisodes d’odeur qui ont eu des répercussions sur la santé.

«C’est inacceptable, a écrit Peter Thomas, un administrateur du comté dans un courriel envoyé le 29 décembre aux fonctionnaires. Les lois ont été changées et l’équipement est en place pour déterminer où se trouvent les émissions.»

Le problème, explique Doug Dallyn, du Programme de surveillance de l’air de Peace River, est que les stations de contrôle n’alertent pas automatiquement l’industrie et le gouvernement lorsque la qualité de l’air est mauvaise — même si elles ont la capacité de le faire.

«Il faut qu’il y ait une personne en autorité qui puisse se rendre sur un site et qui aurait le pouvoir de fermer les installations et d’infliger une amende», tonne M. Thomas.

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