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Des Canadiens attirés par le gros lot du Powerball

CHAMPLAIN, États-Unis – Si la chance devait sourire à Robert Charbonneau, mercredi, lors du tirage aux États-Unis du loto Powerball, qui offre maintenant un gros lot d’environ 1,5 milliard $ US, la petite municipalité de Saint-Donat risque de se vider d’un coup de ses habitants.

M. Charbonneau a quitté la petite ville de Lanaudière à 7 heures du matin, mardi, afin d’aller acheter pour 1100 $ US de billets, au nom de 320 de ses concitoyens, dans un dépanneur de Champlain, de l’autre côté de la frontière. À 212 kilomètres de chez lui.

Mais quoi faire avec autant d’argent — 2,14 milliards $, en devise canadienne ?

«On ferme le village, puis on s’en vient icitte !», lance notre homme. Plus sérieusement, M. Charbonneau soutient qu’avec cet argent, «on va rendre du monde heureux, c’est sûr».

Face à ce gros lot record aux États-Unis, de nombreux Canadiens ont traversé la frontière au cours des derniers jours pour saisir une petite parcelle de chance, même infinitésimale, de remporter le gros lot — une sur 292,2 millions. Les terminaux des dépanneurs frontaliers ne dérougissaient pas, mardi, et les clients n’étaient pas tous des Américains.

Au journaliste de La Presse Canadienne venu interviewer des joueurs québécois, le douanier américain répond en riant: «Voilà vos clients!», en montrant de la main la longue file d’attente qui s’étirait comme un ruban au poste frontière de Lacolle, au sud de Montréal.

Un homme de Longueuil a ainsi fait le voyage pour acheter 200 $ de billets, pour lui et ses collègues de travail. Pour sa peine, il touchera un pourcentage de toute combinaison gagnante, précise-t-il.

À un autre qui voulait quitter la file pour aller s’acheter un café, un compatriote rappelle qu’un deux dollars pour un café, c’est un billet de moins.

Darla Cordes, gérante d’une station d’essence doublée d’un dépanneur à Champlain, raconte que les files d’attente ont été complètement folles depuis vendredi. «Environ 90 pour cent de mes clients sont canadiens», estime-t-elle, et ils dépenseraient entre 100 $ et 500 $ en moyenne.

«S’il n’y a pas de gagnant mercredi, ce sera l’enfer.»

À un autre point de vente, les Montréalais Peter Stocola et Sam Lariccia remplissent soigneusement, à la main, les billets pour papa, grand-père, oncles, tantes et amis — utilisant les numéros chanceux de chacun, inscrits sur des bouts de papier. Ils avaient déjà joué la semaine dernière mais n’ont évidemment pas décroché le gros lot de 950 millions $ US, samedi soir.

Le gros lot du tirage bihebdomadaire n’a pas été gagné depuis le 4 novembre, ce qui explique son importance aujourd’hui.

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