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Un Canadien accusé de terrorisme aux Émirats

Canadian Salim Alaradi and his son, Mohamed Alaradi are shown on a family vacation in the United Arab Emirates in a 2013 family handout photo. THE CANADIAN PRESS/HO Photo: THE CANADIAN PRESS

Un Canadien d’origine libyenne détenu depuis plus d’un an aux Émirats arabes unis a plaidé non coupable, lundi, à trois chefs d’accusation liés au terrorisme à l’occasion du premier jour de son procès.

Salim Alaradi a appris lundi qu’il était accusé d’avoir fourni du financement, du soutien et une collaboration à des organisations terroristes, a révélé son avocat, Paul Champ.

Me Champ a précisé que deux groupes avaient ét�� cités, soit la Brigade du 17 février et l’Aube de la Libye.

La famille et les avocats de M. Alaradi n’avaient jusqu’ici reçu aucune explication des autorités émiriennes concernant les raisons de sa détention. Ils craignent que l’homme de 46 ans n’ait été torturé et maltraité durant son séjour derrière les barreaux.

Paul Champ a indiqué que ni lui ni le neveu de son client n’avaient eu le droit d’assister à l’audience de lundi, qui s’est déroulée devant la Chambre de sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale des Émirats arabes unis.

Mais l’avocat a révélé que l’ambassadeur du Canada avait été admis comme observateur aux côtés de deux diplomates des États-Unis venus prêter main-forte à deux Américains jugés en même temps que Salim Alaradi.

Le procès a été ajourné jusqu’au 15 février, a annoncé Me Champ dans un courriel.

«En dépit de nos inquiétudes sérieuses par rapport à l’équité de ce procès et, évidemment, aux allégations de torture, nous demeurons optimistes quant aux chances de M. Alaradi d’être acquitté de toutes les accusations pesant contre lui et de recevoir l’autorisation de quitter le pays», a-t-il déclaré à La Presse Canadienne.

Peu de détails ont été divulgués concernant l’affaire, mais l’avocat a affirmé que les proches de Salim Alaradi avaient beaucoup de mal à comprendre les allégations puisque M. Alaradi n’a pas vécu en Libye depuis plus de 25 ans et n’est pas impliqué dans la vie politique de son pays natal.

«De plus, ces groupes n’existent plus et, de toute façon, ils ont été internationalement reconnus comme des alliés dans la lutte contre Kadhafi et n’ont jamais été considérés comme des organisations terroristes par les Nations unies ou un pays.»

La famille Alaradi est très reconnaissante envers l’ambassadeur du Canada pour s’être personnellement présenté à l’audience, a poursuivi Paul Champ.

«Je pense que cela envoie un message fort aux autorités des Émirats arabes unis disant que le Canada prend la torture très au sérieux.»

Né en Libye, Salim Alaradi a émigré au Canada en provenance des Émirats arabes unis en 1998, s’installant à Vancouver avec sa famille. Il est retourné aux Émirats en 2007 afin d’y gérer une entreprise d’appareils électroménagers avec son frère. Le quadragénaire était en vacances avec ses proches lorsqu’il a été arrêté en 2014.

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