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Transferts en santé: pas de conditions, dit PKP

Photo: Jacques Boissinot/La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Alors que les ministres de la Santé du pays s’apprêtent à tenir une rencontre déterminante, l’opposition péquiste demande au gouvernement Couillard de n’accepter aucune condition de la part du fédéral quant au financement des soins de santé au Québec.

L’opposition demande également que le gouvernement Trudeau respecte sa promesse d’annuler la baisse prévue des paiements de transfert fédéraux en santé au Québec.

Le précédent gouvernement de Stephen Harper avait modifié en 2011 la méthode de calcul de ces paiements fédéraux aux provinces, ce qui occasionnait un important manque à gagner pour le Québec.

«Le gouvernement du Parti québécois avait exigé que la part du financement fédéral en santé soit ramenée au-dessus de la barre des 25 pour cent. Le premier ministre Couillard ne peut accepter moins, même s’il croit au fédéralisme sans conditions», a tonné le chef péquiste Pierre Karl Péladeau, au cours d’une rencontre avec la presse lundi à Montréal.

Au cours de la campagne électorale, le chef libéral Justin Trudeau s’était engagé à annuler le changement imposé par le gouvernement conservateur sortant.

Les provinces seront aux aguets, alors qu’une rencontre fédérale-provinciale et des territoires se tiendra mercredi et jeudi dans le domaine de la santé.

«Le fédéral ne doit imposer aucune condition au Québec pour toucher sa juste part du Transfert canadien en santé tel que le prescrit la Loi constitutionnelle de 1867. Le gouvernement fédéral n’a pas à dicter au Québec comment gérer le budget de la santé. Il doit plutôt nous expliquer ce qu’il fera pour freiner la chute de la part fédérale du financement des soins de santé», a lancé M. Péladeau.

M. Péladeau estime que ces paiements de transfert doivent tenir compte du poids démographique de la province au sein du Canada, de même que du vieillissement de la population d’une province — ce qui peut accroître les coûts pour le système de santé.

À ses côtés, la députée péquiste Diane Lamarre, porte-parole pour les dossiers de santé, a renchéri: «cet argent-là nous revient. Déjà qu’il (le fédéral) a déjà assumé jusqu’à 50 pour cent (des coûts), alors le 25 pour cent nous apparaît très raisonnable. Et en plus, il doit tenir compte des variations démographiques» et des caractéristiques de la population du Québec, a-t-elle plaidé.

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