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Libre-échange: Trudeau rencontrera le président du Parlement européen

Prime Minister Justin Trudeau, left, meets with Carlos Ghosm, chairman and CEO of Renault-Nissan Alliance, in Davos, Switzerland on Friday, Jan. 22, 2016. Trudeau is attending the World Economic Forum where political, business and social leaders gather to discuss world agendas. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan Photo: Andrew Vaughan/The Canadian Press

Après avoir courtisé les dirigeants d’entreprises pendant trois jours à Davos au Forum économique mondial, le premier ministre Justin Trudeau aura l’occasion de faire un autre plaidoyer en faveur d’investissements étrangers en rencontrant samedi le président du Parlement européen.

M. Trudeau s’entretiendra avec Martin Schulz alors que le Canada et l’Union européenne (UE) tentent de ratifier l’accord de libre-échange conclu sous le précédent gouvernement conservateur et qui pourrait générer des milliards de dollars en revenus pour de nombreuses sociétés canadiennes.

«Avec (M. Schulz) je vais parler de l’accord de libre-échange, a expliqué le premier ministre, vendredi, au terme de sa mission en Suisse. Je m’attends à ce que (l’entente) soit ratifiée. C’est une occasion à la fois pour le Canada et l’Europe.»

La version finale de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’UE devrait être soumise au Parlement européen d’ici la moitié de l’année 2016. Le seul point qui achoppe semble être celui du mécanisme de règlement des différends lorsque des investisseurs ne sont pas d’accord avec la décision d’un État.

Au Québec, cet accord a surtout soulevé l’ire des producteurs laitiers, qui dénoncent l’arrivée de 17 700 tonnes supplémentaires de fromages spécialisés européens. Celles-ci s’ajouteront aux 20 400 tonnes actuellement importées en provenance de ce continent.

Cette rencontre avec M. Schulz survient après trois jours au cours desquels M. Trudeau a multiplié les rencontres avec plusieurs dirigeants de multinationales dans l’espoir d’attirer davantage d’investissements étrangers au Canada.

Selon lui, le plan de son gouvernement vise à coopérer avec les sociétés canadiennes et étrangères pour stimuler la création d’emplois.

«Notre gouvernement comprend que le libre-échange et les capitaux étrangers sont des éléments clés de la croissance économique et de la création d’emplois, a-t-il dit en milieu de journée, vendredi, au cours d’un déjeuner conférence. Cela sera une priorité pour nous.»

Si le passage de M. Trudeau a attiré à la fois l’attention des médias ainsi que des participants à Davos, il n’a toutefois pas donné lieu à des annonces à saveur économique.

En dressant son bilan, le premier ministre a affirmé que l’important était d’attirer l’attention du monde des affaires, et ce, même si le Forum s’est déroulé sur fond de morosité économique et de recul sur les marchés boursiers.

«J’ai été capable de faire la démonstration que le Canada est un pays diversifié, dans lequel les gens travaillent fort et où les occasions d’affaires sont nombreuses», a-t-il affirmé en conférence de presse.

Le premier ministre a toutefois refusé de dire quels dossiers pourraient potentiellement se traduire par un investissement étranger au Canada dans un avenir rapproché.

Vendredi, M. Trudeau a entre autres rencontré le fondateur du géant asiatique du commerce électronique Alibaba, le milliardaire Jack Ma. Les deux hommes ont notamment discuté de la façon dont Alibaba pourrait aider les petites et moyennes entreprises canadiennes.

Dès son arrivée à Davos, M. Trudeau, qui était accompagné de cinq ministres de son cabinet, s’est affairé à prendre ses distances du gouvernement conservateur précédent. Au cours de son allocution prononcée dès le premier jour de l’événement, le premier ministre a entre autres affirmé qu’il souhait que l’économie du pays ne dépende pas principalement des ressources naturelles.

La dégringolade des prix du brut a frappé de plein fouet des provinces disposant d’importantes ressources de pétrole, comme l’Alberta, alors que la baisse du dollar canadien a fait grimper le prix de plusieurs biens de consommation, en plus de rendre plus onéreux les voyages dans certains pays, comme les États-Unis.

Avant son bilan, M. Trudeau a participé à une table ronde intitulée «Les progrès en vue d’atteindre la parité» hommes-femmes, en compagnie notamment de la philanthrope Melinda Gates ainsi que de la chef de l’exploitation de Facebook, Sheryl Sandberg.

Le premier ministre, qui a présenté un cabinet de 15 hommes et 15 femmes, a notamment expliqué que son parti avait effectué beaucoup de travail sur les médias sociaux ainsi que par courriel afin d’encourager les femmes à se présenter pour le Parti libéral du Canada.

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