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Les syndicats s’opposent au Programme objectif emploi

Photo: Mario Beauregard/ArchivesMétro

Les grandes centrales syndicales ainsi que plusieurs autres grands syndicats québécois ont joint leur voix à celle de la Coalition Objectif Dignité dimanche afin de dénoncer le Programme objectif emploi inclus dans le projet de loi 70 du gouvernement du Québec qui vise à réformer l’aide sociale.

Ce programme, qui est au centre de la réforme proposée par le ministre du Travail Sam Hamad, obligerait les personnes qui font une première demande d’aide sociale à prendre part à un programme d’insertion à l’emploi.

«L’approche punitive ne fonctionnera pas, a déclaré le porte-parole de la coalition, Serge Petitclerc. Les expériences du même genre, testées çà et là dans les pays occidentaux, n’arrivent jamais à remplir leurs promesses. Au final, il n’y aura de toute façon pas assez d’emplois disponibles pour tous les sans-emploi qui peuvent et veulent travailler.»

La Coalition Objectif Dignité, qui regroupe des organismes communautaires, exige carrément le retrait du Programme objectif emploi du projet de loi 70, dont les consultations publiques auront lieu à partir de mercredi.

La CSN, la CSQ et la FTQ, la Centrale des syndicats démocratiques, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux ont tous souligné leur appui à la coalition dimanche lors d’une conférence de presse.

Les syndicats croient que les nombreuses coupes du gouvernement ont un effet sur les populations les plus pauvres. «Voici un autre projet de loi, improvisé et sans fondement scientifique, qui favorise encore une fois l’accroissement des inégalités sociales, juge le porte-parole de la CSQ, Mario Beauchemin. Personne ne semble faire de lien entre pauvreté et désinvestissement en éducation, en petite enfance et en enseignement supérieur. Ce gouvernement préfère faire la lutte aux pauvres plutôt qu’à la pauvreté.»

La conseillère syndicale à la FTQ, Louise Miller a quant à elle insisté sur l’approche «deux poids deux mesures du gouvernement libéral. «Il est particulièrement odieux que l’on s’attaque de nouveau aux plus pauvres de la société. Ce gouvernement a retiré l’obligation faite aux petites et moyennes entreprises de former leur main-d’œuvre considérant que c’était un irritant pour les entreprises et qu’il valait mieux privilégier les mesures incitatives, mais choisit de faire l’inverse pour les assistés sociaux.»

La Coalition organise une manifestation devant l’Assemblée nationale mercredi à 11h30 pour dénoncer le projet de loi 70.

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