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L’Ontario a approuvé la création de collèges pour hommes en Arabie saoudite

Ontario Premier Kathleen Wynne speaks to reporters as she arrives at the First Ministers meeting at the Canadian Museum of Nature in Ottawa on Monday, Nov. 23, 2015. The premier of Ontario says it would "make a lot of sense" for the government-run liquor stores to sell marijuana if the federal Liberals make good on their promise to legalize pot. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick Photo: Sean Kilpatrick/THE CANADIAN PRESS
Keith Leslie - La Presse Canadienne

Deux collèges de l’Ontario qui veulent créer en Arabie saoudite des campus strictement réservés aux hommes ont obtenu le feu vert du gouvernement de la province.

Le ministre de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario, Reza Moridi, a admis, lundi, que ses prédécesseurs avaient approuvé en 2008 et 2012 les demandes des collèges Algonquin et Niagara pour créer des antennes — pour hommes seulement — en Arabie saoudite.

Vendredi dernier, la première ministre Kathleen Wynne avait soutenu qu’elle n’était pas au courant de cette initiative «inacceptable» avant que les médias ne lui en parlent. Elle avait aussitôt demandé au ministre de la Formation et des Collèges et Universités d’enquêter là-dessus.

Reza Moridi a confirmé lundi que les collèges Algonquin et Niagara avaient effectivement obtenu le feu vert de Queen’s Park. Le ministre a cependant précisé que la responsabilité du gouvernement se limitait à approuver le plan financier de l’institution, qui demeure ensuite libre d’admettre qui elle veut.

Par contre, le ministre souhaite maintenant colmater cette «brèche», mise au jour par les médias, entre les responsabilités du gouvernement et celles du conseil d’administration de l’institution.

Le collège Algonquin soutient que son offre pour fonder un collège réservé aux femmes n’a pas été retenue en Arabie saoudite — où la loi islamique (charia) interdit les classes mixtes. Le collège se dit étonné des critiques formulées par Mme Wynne.

«Le collège Algonquin fait preuve depuis le début d’ouverture et de transparence dans ses initiatives en Arabie saoudite (…) et nous faisons le point régulièrement avec le conseil d’administration de l’institution et le gouvernement», a écrit le porte-parole du collège, Scott Anderson, dans un courriel.

Le ministre Moridi n’a pas voulu préciser lundi si les collèges Algonquin et Niagara devront fermer leur campus exclusivement masculin en Arabie saoudite s’ils ne peuvent ouvrir un campus féminin dans le royaume wahhabite. «Nous aurons un mot avec le secteur des collèges et universités pour nous assurer que la politique de globalisation tienne compte de nos propres normes et de notre culture», a-t-il dit.

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