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Les infirmières demandent une réforme du système de santé

Photo: Archives Métro

L’Ordre des infirmières du Québec (OIIQ) appelle à une grande réforme du système de santé, qui commencerait par la création d’un organisme permanent et indépendant chargé de procéder à la révision des services offerts aux patients.

L’OIIQ a déposé vendredi un mémoire formulant neuf recommandations, dans le cadre d’une consultation du Commissaire à la santé et au bien-être du Québec. Selon l’ordre, les soins proposés aux patients ne sont pas toujours les plus adéquats et les moins coûteux. «La révision du panier de services assurés ne se fait pas souvent», a estimé Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ.

D’un côté, certaines technologies plus efficaces et moins invasives ne sont pas mises de l’avant. De l’autre, des interventions désuètes ou inefficaces le sont. «On se questionne notamment sur l’utilitédu bilan de santé annuel. Il y aurait des dépistages plus importants à faire», a souligné Mme Tremblay.

Les infirmières déplorent également que les services assurés par la Régie de l’assurance-maladie soient réduits à ceux donnés par un médecin ou dans un hôpital. «Notre modèle doit changer pour inclure les soins donnés par d’autres professionnels de la santé, comme en santé mentale et en réadaptation, dans les groupes de médecine familiale, à l’école et même à domicile», a fait valoir la présidente de l’ordre. D’après elle, les échographies, les tests d’imagerie par résonance magnétique et les médicaments pour les soins palliatifs administrés à l’extérieur des hôpitaux font partie des choses qui devraient être mieux assurées.

«La science et la technologie évoluent, alors un organisme indépendant devrait être en mesure d’assurer constamment la qualité de ce que nous offrons.» -Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ

Pour y arriver, Mme Tremblay estime que le mode de financement du système devrait être entièrement repensé. «Il y a trois enveloppes: une pour les médicaments, une pour les médecins et une pour le réseau de santé et des services sociaux. C’est l’enveloppe du réseau qui est constamment compressée, s’est désolée Mme Tremblay. Et si on mettait tout l’argent dans une seule enveloppe et qu’on s’arrangeait pour qu’il suive les besoins du patient?»

L’OIIQ plaide également pour l’interdiction des frais accessoires, ces frais facturés aux patients pour des médicaments et des services donnés dans les cliniques, parce qu’il restreindrait l’accès aux soins pour les plus démunis.

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