Soutenez

Procès Ghomeshi: la défense accuse l’actrice Lucy DeCoutere de mentir

Photo: THE CANADIAN PRESS

L’avocate de Jian Ghomeshi accuse l’actrice Lucy DeCoutere d’avoir gardé pour elle jusqu’à cette semaine des informations pertinentes sur son amitié avec l’ex-animateur.

Au cours d’un contre-interrogatoire tendu, vendredi, Marie Henein a souligné certains détails sur leur amitié, datant de plus d’une décennie, que Mme DeCoutere n’aurait révélés à la Couronne qu’au cours des derniers jours, après le début du procès de l’ex-animateur de radio pour agression sexuelle.

Ces interactions ont eu lieu après que M. Ghomeshi eut apparemment étranglé et frappé Mme DeCoutere alors qu’ils s’embrassaient dans sa résidence, à l’été 2003.

Mme Henein a suggéré que Mme DeCoutere avait omis de révéler certaines informations indiquant qu’elle a été malhonnête relativement à leur amitié à la suite du présumé incident.

Lucy DeCoutere s’est défendue, affirmant avoir révélé de nouvelles informations lorsque l’occasion s’est présentée. Elle a ajouté que certains de ces détails n’avaient pas eu beaucoup d’impact sur elle, contrairement au présumé étranglement.

L’actrice, qui a renoncé à son droit à l’anonymat, est la deuxième femme à témoigner au procès de Jian Ghomeshi.

L’ex-animateur vedette de la radio de la CBC est accusé, par trois femmes, de quatre chefs d’agression sexuelle et un chef d’avoir tenté d’étouffer, de suffoquer ou d’étrangler une personne dans le but de vaincre sa résistance. Il a plaidé non coupable.

Mme DeCoutere a admis jeudi que sa célébrité avait crû après qu’elle eut publiquement accusé Jian Ghomeshi. L’avocate de l’ex-animateur lui a également demandé plusieurs fois pourquoi elle était demeurée amie avec lui après la présumée attaque.

Lucy DeCoutere affirme que l’homme de 48 ans a commencé à l’étrangler et à la frapper au visage sans avertissement pendant qu’ils s’embrassaient dans sa chambre à l’été 2003.

Bien qu’elle se soit souvenue de plusieurs détails lorsque la Couronne l’a interrogée, l’avocate de la défense l’a accusée d’avoir omis certaines informations lorsqu’elle a parlé à la police.

Mme Henein a demandé à Lucy DeCoutere pourquoi elle n’avait pas discuté avec la police de certains courriels qu’elle a échangés avec M. Ghomeshi après la présumée agression, soulignant qu’elle n’en avait parlé à la Couronne que jeudi, après que la première femme à témoigner eut elle-même été confrontée aux courriels qu’elle a transmis à l’accusé 18 mois après sa présumée agression.

Mme DeCoutere a répondu qu’elle ne comprenait pas l’importance de ces communications après l’incident allégué.

Comme lors du contre-interrogatoire du témoin précédent, Me Henein n’a pas nié les allégations de Mme DeCoutere voulant que Jian Ghomeshi l’ait frappée. Elle s’est plutôt concentrée sur d’autres détails survenus lors des moments qu’ils ont passés ensemble.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.