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Pierre Karl Péladeau se porte à la défense des syndicats

Pierre Karl Péladeau
Pierre Karl Péladeau Photo: Denis Beaumont/Métro

MONTRÉAL — Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a dû se porter à la défense des syndicats, vendredi, alors qu’un étudiant du Collège Dawson, où il prononçait une allocution, s’est plaint du fait que les syndicats avaient trop de pouvoir au Québec.

Alors qu’il interrogeait M. Péladeau après son allocution, l’étudiant de niveau collégial a aussi invité M. Péladeau à légiférer pour encadrer les syndicats qui seraient devenus “beaucoup trop puissants”. L’étudiant se disait “outré” du fait que les enseignants ne peuvent être congédiés à cause des syndicats, selon lui.

M. Péladeau, qui a eu maille à partir avec certains de ses syndicats dans le passé, alors qu’il dirigeait encore les affaires de Québecor, s’est ainsi trouvé dans la position délicate d’avoir à défendre l’importance et le rôle des syndicats au Québec.

L’ancien homme d’affaires a d’abord dépeint les syndicats comme des acteurs importants dans une démocratie comme celle du Québec.

“Historiquement, le Québec a été un pionnier pour s’assurer que les syndicats disposent des moyens requis pour défendre leurs membres. Nous vivons dans une démocratie et d’après moi, les syndicats sont très importants”, a-t-il répondu.

“J’ai travaillé avec les syndicats au cours des 20 dernières années, en France, au Royaume-Uni, au Québec, au Canada, aux États-Unis et je considère qu’ils sont un acteur essentiel de notre société”, a-t-il ajouté.

Puis il s’est attardé à leur rôle pivot au plan économique, puisque ceux-ci, au Québec, sont devenus d’importants investisseurs.

“Je tiens à dire également que le rôle des syndicats, au cours de la dernière décennie — on l’a aussi vu ailleurs et je crois que c’est une bonne voie à emprunter —, ils participent au développement de l’économie”, a-t-il souligné, en rappelant l’existence du Fonds de solidarité de la FTQ. Et le Fondaction CSN fait de même.

“Ils ne font pas juste demander; ils participent (au développement de l’économie). Et on gagne parce qu’on travaille ensemble. Et quand on ne travaille pas ensemble, on a moins de chances de gagner”, a-t-il conclu en anglais.

Les jeunes ont aussi été nombreux à questionner le chef péquiste sur son projet de souveraineté, notamment sur la monnaie qu’il adopterait et sur la solidité de l’économie d’un Québec indépendant, compte tenu de l’importance de sa dette accumulée.

“Moi, je considère que l’indépendance va nous enrichir plutôt que de nous appauvrir”, a-t-il répondu à l’un d’entre eux.

Un autre étudiant lui a aussi demandé si, en 2016, le Parti québécois était une formation seulement pour les socio-démocrates ou pour les autres aussi.

“À l’intérieur des forces souverainistes, vous avez différentes sensibilités politiques, des sensibilités plus au centre, des sensibilités plus à gauche, des sensibilités plus à droite. Je me suis engagé à travailler pour le regroupement et le rassemblement des forces souverainistes”, a répondu M. Péladeau.

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