Soutenez

La Coalition pour la conciliation famille-travail-études veut plus de souplesse

Photo: Mario Beauregard/Métro

La Coalition pour la conciliation famille-travail-études presse le gouvernement québécois d’adopter une loi-cadre afin d’aider à concilier les exigences du travail avec les responsabilités parentales.

Après deux ans de consultations, la coalition, qui regroupe une quinzaine de syndicats nationaux et groupes d’intérêt, a annoncé son programme au cours d’une conférence de presse, dimanche matin. Elle recommande certaines mesures pour faciliter la conciliation dans la société.

Selon l’organisme, une loi-cadre aurait l’avantage, notamment, «de favoriser le maintien en emploi des parents et des proches aidants, en particulier des femmes, de diminuer la précarité d’emploi et, surtout, d’obliger tous les acteurs de la société à s’engager à l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble de la population».

La coalition élargie estime qu’il est plus que temps que Québec réponde aux besoins des personnes au travail et de celles aux études (selon elle, 25% des étudiants du réseau de l’Université du Québec et de l’Université Laval) qui doivent souvent répondre à la fois aux besoins des enfants, d’un parent malade et d’un employeur qui tient lui à la disponibilité de ses travailleurs.

«On a souvent l’impression de se lever à 5h30, de courir comme un malade toute la journée et de se coucher à 23h en ayant le sentiment de n’avoir rien accompli, a témoigné lors d’un point de presse dimanche John Kirby, père monoparental de 4 enfants qui travaille dans l’industrie de la construction. Partagé à deux, ce n’est pas un rythme particulièrement éprouvant. Mais tout seul, on n’a presque pas le temps de réfléchir.»

Renée Binette, mère de 3 jeunes adultes et aidante naturelle auprès de sa mère, a quant à elle confié qu’elle était chanceuse de travailler pour le gouvernement, où on lui permet un horaire flexible, un «privilège» rare qui devrait être accordé à tous les aidants naturels, selon elle.

«Moi, j’avais le privilège d’avoir un horaire variable qui m’a permis de régler beaucoup de choses et de faire beaucoup de choses pour venir en aide à ma mère. Mes sœurs n’avaient pas cette capacité de changer d’une demie heure le début ou la fin de leur quart de travail», a-t-elle souligné.

La comédienne Sophie Faucher, qui a animé le point de presse, estime que «des tonnes de solutions existent», comme avoir le droit de refuser de faire du temps supplémentaire et obtenir des horaires à l’avance, pour éviter entre autres «des chamboulements de dernière minute alors que les gens ont aussi une vie parallèle».

La plateforme de revendications sera remise à l’ensemble de la députation à l’Assemblée nationale, dont les ministres du gouvernement Couillard.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.