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Québec doit suspendre les activités d’UberX, dit Martine Ouellet

Photo: Mario Beauregard/Métro

Le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement du Québec de suspendre les activités du service de transport illégal UberX le temps que se tienne la commission parlementaire sur l’industrie du taxi, qui devrait débuter jeudi.

La porte-parole du PQ en matière de transports, Martine Ouellet, croit d’ailleurs que les dirigeants d’Uber ne devraient pas participer à la commission.

«J’ai un gros malaise à ce que les dirigeants d’UberX soient invités à la commission parlementaire alors qu’ils font encore des pratiques illégales sur le terrain, a-t-elle déclaré en point de presse dimanche matin. C’est bien la moindre des choses que les intervenants qui viennent nous rencontrer à l’Assemblée nationale ne soient pas en même temps en train de bafouer impunément nos lois.»

Mme Ouellet a de plus affirmé que le gouvernement dispose des moyens pour mettre Uber au pas. «[Le ministre des transports, Jacques] Daoust et [le premier ministre du Québec, Philippe] Couillard se disent impuissants à faire suspendre les activités d’UberX. Pourtant, à Paris, les dirigeants d’UberX ne sont pas en commission parlementaire, mais devant les tribunaux», a-t-elle lancé.

«C’est assez spécial que ce soit des chauffeurs qui soient obligés de faire une injonction contre Uber et contre le gouvernement, qui n’applique pas sa propre loi», a-t-elle rajouté, en faisant référence à l’injonction contre Uber déposée le 2 février par Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM). L’injonction permanente vise à stopper toutes les activités d’Uber sur l’ensemble du territoire québécois.

Le porte parole d’Uber Canada, Jean-Christophe de Le Rue, rejette du revers de la main les accusations de Mme Ouellet.

«Il est regrettable d’entendre encore une fois Mme Ouellet faire de la désinformation. Clairement, elle souhaite utiliser tous les prétextes possibles pour empêcher le covoiturage urbain au Québec maintenant et pour toujours. Comme nous le disons depuis près de 2 ans, nous voulons en arriver à une solution qui sera ​ bénéfique pour les consommateurs et​ ​équitable​ pour les intervenants impliqués et nous espérons que cette commission parlementaire soit un pas de plus en vue de la réglementation du covoiturage urbain», a-t-il fait savoir par courriel.

Il réfute de plus la déclaration de Mme Ouellet comme quoi la ville de Vancouver a fait suspendre les activités de l’entreprise. «Le gouvernement provincial [de la Colombie-Britannique] entretient un dialogue positif avec Uber afin de développer une réglementation favorable au covoiturage urbain», affirme-t-il.

Mme Ouellet juge en outre que la commission parlementaire soit «biaisée» en faveur d’Uber. Le document de consultation évoque seulement des villes plus ou moins favorables à Uber, mais ne parle pas de villes comme Paris ou Calgary, qui ont réussi à faire suspendre ses activités. Les opérations de saisie de véhicules de chauffeurs d’UberX, le recours collectif contre les pratiques de tarification abusives de l’entreprise et l’injonction du RATM ne sont pas non plus mentionnées dans le document, illustre Mme Ouellet.

Elle déplore aussi que plusieurs intervenants suggérés par le PQ n’ont finalement pas été invités à la commission, dont le Barreau, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Société de transports de Montréal (STM).

Détails à suivre.

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