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Des éléments radioactifs menacent les Grands Lacs

TORONTO – Le dépistage de substances radioactives dans le bassin des Grands Lacs est voué l’échec à cause des activités nucléaires dans la région, affirment divers groupes

Plus de 100 organisations — dont Greenpeace, le Sierra Club et l’Association canadienne des médecins pour l’environnement — ont écrit une lettre aux gouvernements canadien et américain réclamant que ces substances soient désignés sous l’intitulé «Produits chimiques sources de préoccupations mutuelles».

Selon elles, reconnaître que les radionucléides représentent une menace potentielle à la santé et à l’environnement obligerait les gouvernements à élaborer une stratégie visant à empêcher leur présence dans les lacs.

Des éléments comme l’uranium et le plutonium — lesquels demeurent toxiques pendant très longtemps — peuvent causer du cancer, des mutations génétiques et des anomalies congénitales. Or malgré la forte activité impliquant de telles substances près des Grands Lacs, leur dépistage est au mieux parcellaire, soutient une étude de l’Association canadienne du droit de l’environnement (ACDE).

Selon l’auteur de l’étude, John Jackson, le temps est venu de corriger cette lacune puisque les Grands Lacs sont la source d’eau de millions de Canadiens et d’Américains.

Un grand nombre d’installations — centrales nucléaires, raffinerie, mine d’uranium ou usine de traitement des déchets — utilisent, entreposent ou rejettent des radionucléides. En ce moment, il est difficile d’obtenir des données sur l’étendue des rejets de produits radioactifs dans les lacs.

En 1997, une étude de la Commission mixte internationale avait déploré que l’inventaire des substances radioactives fût laissé aux utilisateurs. En conséquence, ces approches fragmentaires pouvaient produire des résultats différents.

«La situation n’a pas vraiment changé», signale M. Jackson.

De récentes modifications à l’Accord sur la qualité de l’eau dans les Grands Lacs permettent à la population de proposer des «produits chimiques sources de préoccupations mutuelles». La demande soumise par les organisations est la première soumission du genre, estime l’ACDE.

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