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Des Canadiens sur une liste des membres de l'ÉI

Des documents obtenus par des médias européens suggèrent qu’au moins six Canadiens font partie des milliers d’étrangers qui se sont enrôlés au sein du groupe armé État islamique (ÉI).

Le réseau britannique Sky News dit avoir consulté 22 000 fiches du groupe extrémiste, au sujet de membres originaires d’au moins 51 pays. Les documents énoncent le nom, l’adresse, le numéro de téléphone et les contacts familiaux des djihadistes présumés.

«Nous ne sommes pas en mesure de fournir des informations à ce sujet», a déclaré un porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Sécurité publique Canada s’est également fait avare de commentaires, mais a mentionné que la compréhension du phénomène de radicalisation des combattants étrangers était une priorité pour les agences de sécurité du pays.

«Le gouvernement souhaite implanter un bureau communautaire pour prévenir la radicalisation et adopter une stratégie nationale pour aborder cet enjeu», a déclaré le ministère par voie de communiqué.

Environ 100 Canadiens combattent aux côtés de groupes extrémistes en Irak et en Syrie, selon le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michel Coulombe.

Certains Canadiens liés à l’ÉI ont gagné en notoriété dans les derniers mois. Le jeune Damian Clairmont, de Calgary, avait été tué au combat en Syrie au début de l’année 2014.

Toujours à Calgary, les autorités soupçonnent Farah Mohamed Shirdon d’avoir quitté le Canada pour se joindre à l’ÉI en Syrie. Il fait face à de nombreux chefs d’accusation, dont celui d’avoir participé aux activités d’un groupe terroriste et d’avoir commis un acte criminel pour le compte d’un groupe terroriste.

Les documents sur les djihadistes étrangers avaient d’abord été rendus publics par le quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung et les réseaux allemands WDR et NDR.

Selon le quotidien britannique The Guardian, on peut retrouver sur les listes les noms de six combattants canadiens, ainsi que plusieurs autres du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et des États-Unis.

Les informations ont été tirées d’une clé USB dérobée au chef de la police du groupe ÉI par un ancien dirigeant de l’Armée syrienne libre, selon Sky News.

Les documents présentent les formulaires de 23 questions que doivent apparemment remplir les aspirants membres avant d’être recrutés. Selon les médias allemands, le questionnaire demande à ces futurs membres s’ils ont de l’expérience et s’ils sont prêts à mourir au combat.

Les documents semblent avoir été reçus à la fin de l’année 2013.

Un porte-parole de la police fédérale allemande a affirmé jeudi qu’elle était en possession de ces documents et qu’elle les croyait authentiques.

Le colonel de l’armée américaine Steve Warren a soutenu que les informations pourraient aider la coalition internationale contre le groupe armé ÉI. Le colonel Warren a demandé aux médias de rendre publics le nom et les numéros des présumés membres.

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