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Archambault ferme son centre d’appels

Photo: Achives Métro

MONTRÉAL – Les employés du centre d’appels du Groupe Archambault ont eu une mauvaise surprise à leur arrivée au travail, lundi, en apprenant, sans préavis, qu’ils étaient tous licenciés.

La direction de l’établissement situé à l’angle des rues Sainte-Catherine et Berri, au centre-ville de Montréal, a convoqué une réunion spéciale pour confirmer la nouvelle sans fournir de raison particulière.

Cette façon de faire a été dénoncée par le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation (TUAC), qui dit ne pas avoir été mis au courant par Renaud Bray, le propriétaire du Groupe Archambault.

«Sans rien nous dire, les gens se présentent et on leur dit « voici vos huit semaines de préavis. Bonjour. Merci. On ferme», a déploré le président du local 500 des TUAC, Antonio Filato, qui représente également les travailleurs de cinq autres succursales Archambault.

Au total, 21 syndiqués et quelques cadres se retrouvent au chômage. En fin d’après-midi, Renaud Bray n’avait pas retourné les appels de La Presse Canadienne.

M. Filato a également estimé que l’entreprise avait méprisé sa clientèle en expliquant, sur les réseaux sociaux, ne pas être en mesure de répondre aux appels, ajoutant que d’autres informations seraient fournies ultérieurement.

«En 2016, il y a une façon d’être honnête», a affirmé le dirigeant syndical.

Plusieurs internautes ne se sont par ailleurs pas gênés pour critiquer la stratégie de l’entreprise à la suite de son message.

Renaud-Bray, qui exploite notamment près de 30 librairies au Québec, avait reçu l’aval du Bureau de la concurrence en septembre dernier dans le cadre de l’achat du Groupe Archambault réalisé auprès de Québecor (TSX:QBR.B).

La transaction comptait 14 magasins au détail Archambault, de même que le portail Web du même nom et la librairie anglophone Paragraphe.

Jamais le libraire n’a rencontré les travailleurs représentés par les TUAC depuis l’acquisition, a souligné M. Filato.

«On savait que quelque chose allait arriver mais personne ne nous a expliqué le plan, a-t-il dit. Ces travailleurs étaient syndiqués depuis un an et la convention collective était en vigueur pour encore deux années.»

Vraisemblablement, Renaud Bray compte automatiser des services et recourir à la sous-traitance, d’après un message interne envoyé à tous les employés du Groupe Archambault par la vice-présidente aux opérations, Geneviève Vincent.

Elle explique que la «migration» ayant débuté à la succursale de Berri vise à «optimiser» les activités en magasin et à «faciliter la synergie entre les différents services de l’entreprise».

«Nous vous informons de notre décision d’automatiser une part importante des services et de sous-traiter les tâches restantes», écrit Mme Vincent.

Celle-ci n’indique toutefois pas si d’autres licenciements sont prévus prochainement.

Dès mardi, l’inventaire pourra être consulté par les clients de Groupe Archambault sur sa plateforme Web, les consultations téléphoniques détaillées seront redirigées automatiquement en magasin et une «équipe dédiée» se chargera du suivi des commandes effectuées en ligne.

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