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Le CAA recherche les pires routes du Québec

Photo: Archives| Mario Beauregard/Métro
Pierre Saint-Arnaud - La Presse Canadienne

QUÉBEC – Fort du succès qu’il a connu l’an dernier, le CAA-Québec revient à la charge avec son palmarès des pires routes du Québec.

D’ici au 1er mai prochain, il invite les automobilistes à lui faire part des cauchemars bitumineux qu’ils trouveront sur leur chemin en les signalant sur le site Web piresroutes-caaquebec.com.

«L’état de la chaussée est très préoccupant et ça revient à chaque printemps au dégel», a indiqué la porte-parole du CAA-Québec, Anne-Sophie Hamel, en entrevue avec La Presse Canadienne.

«Le premier objectif est de donner une voix aux automobilistes et le deuxième est de dresser un bilan de la situation sur l’état de notre réseau routier et de faire bouger les choses», a-t-elle expliqué.

Tout en se gardant de faire une corrélation directe, l’organisme de défense des intérêts des automobilistes fait valoir que ce palmarès lui permet de faire pression auprès des autorités municipales et provinciales responsables des routes «gagnantes» et estime que les résultats de l’an dernier démontrent l’utilité de la démarche.

«L’an passé, on a fait des suivis auprès des municipalités et on était très heureux du résultat parce que, sur les 12 routes au sommet du palmarès, 10 ont été réparées ou sont en voie de l’être.»

Lancée l’an dernier au Québec, l’initiative s’inspire d’une démarche similaire en cours depuis une décennie en Ontario, où pas moins de 90 pour cent des routes identifiées au palmarès ont été réparées ou sont en voie de l’être.

Le CAA-Québec est fort conscient de la possibilité qu’une région ou un groupe de citoyens se mobilisent pour mener une cabale en faveur d’une certaine route dans leur secteur, d’autant plus que les automobilistes peuvent voter à chaque jour, mais sa porte-parole assure que ce sont les pires chaussées qui se retrouvent en tête de liste.

«Évidemment, ce n’est pas scientifique. Mais, de notre côté, on vérifie une fois le vote terminé les dix premières routes; on va les voir, prendre des photos et s’assurer qu’elles ont bien leur place dans le palmarès», assure Mme Hamel.

Le CAA-Québec fait valoir que tous sont perdants d’un entretien déficient de la route. Par exemple, pour les automobilistes, le coût de réparation d’une roue ou d’un pneu endommagé après le passage dans un nid-de-poule se situe en moyenne entre 200 $ et 300 $ et, lorsque la suspension est atteinte, peut grimper à 1000 $.

La négligence a par ailleurs un coût beaucoup plus élevé pour les pouvoirs publics: selon le Bureau du vérificateur général de l’Ontario, le coût de l’entretien préventif effectué sur un kilomètre de route de 12 ans et moins s’élève à 1000 $, alors que la réfection d’un kilomètre de route sur une route âgée de 12 à 15 ans qui n’a pas eu d’entretien préventif s’élève à 80 000 $ et celui de la reconstruction d’un kilomètre de route de plus de 15 ans à 250 000 $.

Le CAA-Québec souligne que les automobilistes sont justifiés de s’attendre à un réseau bien entretenu puisqu’ils versent chaque année près de 4 milliards $ en taxes diverses à cette fin.

Cette année, le site Web permet aux internautes de voter plus facilement et d’ajouter une photo.

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