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Début des procédures dans l'affaire Normandeau

Nathalie Normandeau. Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot / La Presse Canadienne

QUÉBEC – Sept personnes, dont l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau, ont comparu par l’intermédiaire de leur avocat, mercredi, relativement à des accusations de trafic d’influence dans l’octroi de contrats publics.

Au palais de justice de Québec, tous ont convenu de reporter la suite des procédures au 5 juillet prochain, sans enregistrer officiellement de plaidoyer.

Maxime Roy, avocat de Mme Normandeau, a déclaré devant le tribunal que sa cliente a l’intention de plaider non coupable.

Selon M. Roy, les prochains mois serviront à examiner la preuve pour déterminer notamment, l’été prochain, si Mme Normandeau souhaite un procès devant juge seul ou devant jury.

«Il est toujours dans notre intention de plaider non coupable», a répété mercredi M. Roy, comme il l’avait déclaré en mars, devant le juge Carol Saint-Cyr.

Tous les avocats ont reçu mercredi la preuve accumulée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC), qui a arrêté Mme Normandeau et les six autres accusés lors d’une opération retentissante, le mois dernier.

Le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), René Verret, a déclaré que la Couronne préférerait un seul procès regroupant tous les accusés.

«Le but est d’éviter de tenir sept enquêtes préliminaires et sept procès avec les délais inhérents que ça occasionne, a-t-il dit. Il faut penser également aux témoins qui auront à se déplacer. En faisant un seul procès, on évite à ces gens-là d’avoir à se déplacer un nombre de fois incalculable.»

Alors que des inquiétudes ont été soulevées concernant la possibilité que des fuites de la preuve compromettent les procédures judiciaires, M. Verret s’en est remis aux avocats.

«Les avocats ont des obligations déontologiques alors je ne ferai pas plus de commentaires», a-t-il dit.

L’ex-ministre et organisateur libéral Marc-Yvan Côté, l’ex-directeur de cabinet de Mme Normandeau, Bruno Lortie, deux cadres du cabinet de génie-conseil Roche, France Michaud et Mario Martel, et deux anciens membres du personnel de bureaux de circonscriptions péquistes, Ernest Murray et François Roussy, ont également comparu par l’intermédiaire de leur avocat.

M. Côté est représenté par un des ténors du Barreau de Québec, Jacques Larochelle, dont la dernière cause médiatisée est celle de l’ex-juge à la Cour d’appel, Jacques Delisle, condamné pour le meurtre de son épouse en 2014.

M. Martel a quant à lui choisi Jean-Claude Hébert, un avocat qui commente régulièrement l’actualité juridique.

Tout comme M. Côté, Mme Normandeau fait face à sept chefs d’accusation, qui pourraient lui valoir jusqu’à 14 ans d’emprisonnement.

Au moment des arrestations, le chef de l’Unité permanente anticorruption, Robert Lafrenière, avait déclaré que les sept prévenus étaient soupçonnés d’avoir participé à «des stratagèmes criminels reliant à la fois des activités frauduleuses de financement politique et l’obtention indue de subventions gouvernementales ou de contrats publics».

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