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2017: la capacité d’accueil des parcs nationaux est mise en doute

OTTAWA – Lorsque le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a profité d’un discours à Chicago, mercredi, pour inviter les Américains à venir découvrir les splendeurs naturels du Canada en 2017, il a peut-être du même coup mis en lumière un revers potentiel de l’une des promesses électorales du gouvernement libéral. Le fort achalandage dans certains parcs nationaux populaires devra être pris en compte alors que le Canada ouvre grandes les portes.

En concluant une visite à la banque de la Réserve fédérale de Chicago, M. Morneau a rappelé que le Canada suspendait tous les frais d’entrée dans les parcs nationaux l’an prochain à l’occasion de son 150e anniversaire. Le ministre a lancé à son auditoire d’avoir en tête le Canada lorsqu’ils se pencheront sur leurs plans de vacances, l’an prochain.

Les gens présents ont ri en opinant de la tête, sans doute imaginant la nature sauvage de leur voisin. Mais les Canadiens qui ont déjà l’habitude de réserver des places de camping savent que les endroits les plus populaires du réseau de parcs nationaux se remplissent rapidement à pleine capacité au cours des périodes de pointe.

Cette semaine, cette vérité désagréable a été relevée devant un comité de la Chambre des communes, où la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, témoignait à propos de son nouveau mandat.

Le député fédéral libéral John Aldag, qui a passé 32 ans dans la gestion d’activités dans des parcs et des sites historiques nationaux avant de se lancer en politique en 2015, a fait état d’une récente visite à Banff, où le trafic est déjà une source d’inquiétude.

Tout en reconnaissant qu’il y a une somme de 83,3 millions $ sur cinq ans prévue dans le budget pour aider Parcs Canada à accommoder les visiteurs attirés par l’entrée sans frais, M. Aldag a demandé à Mme McKenna quelles étaient les réflexions que se faisait le ministère sur le maintien de l’«intégrité culturelle et écologique des parcs et sites historiques».

«Je sais que lors d’une journée d’été au lac Louise (dans le parc national de Banff), il n’y a déjà plus de places de stationnement disponibles, et je me demande seulement, avec l’argent qui arrive, s’il y aura des occasions de modérer, ou peut-être accroître le nombre de visiteurs?», a-t-il affirmé.

«Je ne critique pas, a-t-il aussitôt ajouté. C’est une chose merveilleuse que d’offrir l’accès.»

Mme McKenna a reconnu que des discussions sur le nombre de visiteurs pouvant être accueillis étaient en cours, bien qu’elle ait minimisé l’ampleur du problème. «Je ne pourrais pas imaginer un meilleur moyen de célébrer la beauté du Canada que par l’entremise d’un accès gratuit», a dit la ministre libérale.

Parcs Canada a dit améliorer son inventaire des terrains de camping disponibles et promouvoir des parcs «moins connus et moins visités» près de secteurs urbains, comme le Parc national des Mille-Îles en Ontario et du Parc national de La Mauricie, au Québec.

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