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Le NPD veut un milieu de travail plus sécuritaire

Real and ordinary construction worker on his job. Photo: Getty Images/iStockphoto

OTTAWA – Le gouvernement Trudeau doit faciliter la tâche des travailleurs pour qu’ils puissent refuser un travail dangereux, affirme l’opposition néo-démocrate.

À l’occasion du Jour de deuil national pour les travailleurs tués ou blessés en service, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a exhorté le gouvernement libéral à renverser les règles adoptées sous le précédent gouvernement conservateur.

Ces règles modifient la définition d’un travail dangereux, faisant en sorte qu’il est plus difficile pour les travailleurs de la fonction publique fédérale de refuser des tâches jugées non sécuritaires, selon le NPD et d’autres détracteurs des règles adoptées par les conservateurs.

Un responsable gouvernemental n’étant pas autorisé à discuter publiquement des plans du gouvernement a indiqué qu’il n’y avait pas dans l’immédiat d’annonces prévues sur cette question.

La plupart des enquêtes d’Emploi et Développement social Canada sur les refus d’exécuter un travail dangereux sont menées dans les services publics ou les sociétés d’État, Postes Canada arrivant en tête de liste.

Le Code canadien du travail autorise le refus de tâches par des employés sous juridiction fédérale en autant qu’ils aient des motifs raisonnables de croire qu’elles présentent un réel danger, à moins que l’exercice du refus de travail mette directement en danger la vie, la santé ou la sécurité d’une autre personne ou que le danger visé constitue une condition normale d’emploi.

Les règles précédentes permettaient aux travailleurs de refuser un travail même en l’absence d’un risque clair et immédiat de blessure ou maladie, et faisaient aussi mention du risque de dommages au système reproducteur.

Une présentation faite en décembre à la ministre fédérale du Travail, MaryAnn Mihychuk, montrait qu’avant ces changements, 63 pour cent des enquêtes pour refus d’un travail dangereux entre avril 2013 et octobre 2014 s’étaient conclues avec un constat par les responsables d’absence de danger. Selon ce qui a été dit à la ministre, ce nombre a décliné à 55 pour cent durant la période de novembre 2014 à juin 2015.

Les données fédérales présentées à Mme Mihychuk montrent un déclin de 11 pour cent entre 2009 et 2013 du nombre de cas de morts ou de blessures invalidantes au travail.

«Tout gouvernement doit montrer l’exemple et ne jamais mettre en danger ses propres travailleurs. C’est pourquoi les néo-démocrates demandent au gouvernement libéral d’abroger la section 5 du projet de loi C-4 des conservateurs qui fait qu’il est plus difficile pour les travailleurs de la fonction publique fédérale de refuser un travail dangereux. Cela met en danger des dizaines de milliers de personnes et constitue un précédent inacceptable», a affirmé, jeudi, la porte-parole du NPD en matière de travail, Sheri Benson, par communiqué.

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