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Les militaires canadiens au secours de l’Alberta

OTTAWA – L’aviation militaire canadienne se prépare à aller aider l’Alberta dont le nord est ravagé par des incendies de forêt.

«Nous avons alerté les Forces armées canadiennes qui sont en train de regarder la mobilisation de différents effectifs aériens pour pouvoir être là si le besoin se concrétise en Alberta», a dit Justin Trudeau lors d’une conférence de presse, en début d’après-midi, mercredi.

Il a réitéré sa promesse aux habitants de Fort McMurray: Ottawa sera là, a-t-il dit, «maintenant et lorsque viendra le temps de reconstruire».

Plus tard, aux Communes, il a précisé que «les Forces armées canadiennes déploient des hélicoptères de recherche et sauvetage. Un avion de transport militaire Hercules est prêt à Cold Lake tandis que d’autres avions sont en attente à Edmonton et Trenton.»

Les militaires ont ajouté quelques détails. Quatre hélicoptères Griffon étaient en route, mercredi, vers la ville albertaine menacée par l’incendie. Ils doivent servir à évacuer les communautés près de Fort McMurray, la ville qui s’est vidée de ses 80 000 habitants.

Le C-130J Hercules est prêt à décoller de l’aéroport militaire Cold Lake, en Alberta, dès que ce sera nécessaire. Et un avion de transport C-17 est mis à la disposition des pompiers.

Le brigadier-général Wayne Eyre s’attend à ce que les appareils canadiens servent également à transporter des équipes de pompiers provenant des États-Unis ou d’autres provinces canadiennes.

Pour l’instant, il n’est pas question d’une contribution de soldats sur le terrain.

«Les circonstances auxquelles nous ferons face dans six heures pourraient être bien différentes de celles où nous nous retrouvions il y a deux heures. Nous devons donc être souples», a fait remarquer le ministre fédéral de la Sécurité publique et de la Protection civile, Ralph Goodale, à son entrée aux Communes, mercredi après-midi.

Feux de forêt et changement climatique

Pendant ce temps, la leader du Parti vert, Elizabeth May, mettait dans la même équation les feux de forêt en Alberta et les changements climatiques.

«C’est une terrible tragédie en ce moment. Et je pense que notre focus est toujours sur le moment présent qui consiste à penser aux pompiers, aux premiers répondants, à ceux qui perdent leur maison. C’est un désastre. Mais c’est un désastre qui est très lié à la crise mondiale du climat», a soumis Mme May au cours d’une conférence de presse, mercredi matin.

Le premier ministre Trudeau a refusé de suivre Mme May dans ce raisonnement.

«Avec les changements climatiques, il va y avoir des événements extrêmes. (…) Mais tirer un lien direct entre n’importe quel feu ou inondation et les changements climatiques est un pas plus loin que ce qui est utile, qui ne sert pas nécessairement les conversations que nous devons avoir», a déclaré M. Trudeau.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair n’a pas, non plus, repris l’hypothèse de Mme May.

«Aujourd’hui, la seule chose dont il faut parler c’est sauver les vies des personnes qui habitent à Fort McMurray. Ce n’est certainement pas le moment de commencer à attribuer un blâme», a-t-il lâché à sa sortie de la réunion de caucus hebdomadaire.

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