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Attawapiskat:Ottawa retire le gestionnaire externe

TORONTO – Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi qu’il mettait fin au mandat du gestionnaire externe qui administrait les finances de la communauté autochtone en difficulté d’Attawapiskat, dans le nord de l’Ontario.

Jason MacDonald, un porte-parole du ministre des Affaires autochtones John Duncan, a confirmé dans la soirée de jeudi que Jacques Marion quittait son poste en raison de progrès dans la gestion de la réserve.

Selon M. MacDonald, une passation des pouvoirs aura lieu au cours des deux prochaines semaines, et le conseil de bande devrait revenir à un rôle de «cogestion» de ses finances le 19 avril.

Cela signifie que le conseil de bande aura plus de contrôle sur ses finances et les décisions locales.

Le député néo-démocrate Charlie Angus, dont la circonscription englobe Attawapiskat, affirme que le conseil de bande lui avait signalé avoir reçu une lettre du ministère des Affaires autochtones indiquant que M. Marion rentrerait chez lui.

Selon M. Angus, la nouvelle a représenté un choc pour la chef d’Attawapiskat, Theresa Spence.

«J’ai parlé à la chef mercredi et il n’y avait pas d’indications de la part des Affaires autochtones comme quoi le mandat de l’agent dans la communauté avait un temps prescrit», a dit M. Angus.

La communauté de 2000 habitants a déclaré l’état d’urgence en octobre dernier, après qu’une sévère crise du logement eut forcé au moins une vingtaine de familles à vivre dans des abris temporaires, dont certains ne comportent pas d’installations de plomberie.

Le gouvernement fédéral a retiré au conseil de bande le contrôle des finances publiques en novembre et a ordonné la tenue d’une vérification de ses dépenses.

La décision d’imposer un gestionnaire externe a été reçue avec une forte résistance par les responsables du conseil de bande.

Ceux-ci ont tenté d’obtenir une injonction temporaire, arguant que l’imposition d’un gestionnaire externe menaçait de causer des dommages irréparables en utilisant des sommes destinées aux logements et à d’autres besoins. Une cour fédérale a refusé d’émettre l’injonction en février.

Des responsables gouvernementaux ont déclaré jeudi que le gestionnaire n’avait pas été rapatrié parce qu’il avait effectué un mauvais travail, mais parce le conseil de bande lui-même avait amélioré de façon satisfaisante les conditions de santé et de sécurité qui avaient nécessité un contrôle externe au départ.

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