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Uber affirme vouloir rester au Québec

FILE - In this Dec. 16, 2014, file photo a man leaves the headquarters of Uber in San Francisco. The ride-hailing company said Thursday, April 7, 2016 it will pay at least $10 million to settle a case in which California prosecutors alleged it misled passengers over the quality of its driver background checks. (AP Photo/Eric Risberg, File) Photo: AP

Changement de ton chez Uber : l’entreprise américaine de transport affirme vouloir trouver un compromis avec le gouvernement du Québec pour pouvoir maintenir ses activités dans la province.

Uber n’avait pas encore réagi au dépôt, la semaine dernière, du projet de loi 100, qui empêcherait l’entreprise d’effectuer certaines de ses opérations au Québec, en imposant entre autres aux chauffeurs d’UberX de détenir un permis de conduire de classe 4C et de louer ou de détenir un permis de taxi.

L’entreprise avait indiqué en avril être forcée à quitter le Québec si le projet de loi était adopté dans sa mouture actuelle, puisque ses dispositions sont «incompatibles» avec son modèle d’affaires.

Le directeur général d’Uber Québec, Jean-Nicolas Guillemette, avoue qu’une certaine perception négative de l’entreprise a pu affecter le débat et mener au dépôt d’un projet de loi aussi sévère à son égard.

«On a été traités d’arrogants. Je suis quelqu’un de passionné. J’aime ce que je fais, et parfois ça peut être perçu comme de l’arrogance. Si c’est le cas, c’est probablement parce que ça en est, juge M. Guillemette. Pour moi, l’important, c’est de corriger ça et de s’assurer que, quand on est présent et qu’on répond aux questions, qu’on le fasse dans le but de collaborer et non de confronter, de trouver des compromis.»

Il se désole aussi que la question fiscale ait été au cœur du débat. «Je comprends pourquoi ça été le cas, je comprends la frustration des gens par rapport à la perception qu’il y a eu à cet égard. On n’a pas été en mesure de l’expliquer ou de la corriger», a-t-il dit.

<blockquote>«On constate qu’on a échoué à bien expliquer les choses. On n’a probablement pas été en mesure de toujours utiliser les bons moyens pour travailler avec le gouvernement et les convaincre des bénéfices qu’on emmenait à la société.» – Jean-Nicolas Guillemette, directeur général d’Uber Québec</blockquote>

Il assure que l’entreprise serait ouverte à ce que le gouvernement modifie la réglementation pour forcer ses chauffeurs UberX à prélever «à partir du premier dollar» les taxes provinciales et fédérales.

Uber espère être invité à participer aux consultations particulières dans le cadre du projet de loi 100. L’entreprise suggèrera des solutions concrètes si elle est appelée à témoigner, avance M. Guillemette.

Le Regroupement des travailleurs autonomes métallos (RTAM), qui représente les chauffeurs de taxi, ne semblait pas ému par ce changement de ton d’Uber. «Aujourd’hui, cette compagnie qui a bafoué en continu les règlements à Montréal et au Québec se montre repentante et présente ses excuses. […] Uber n’entend pas plus respecter la nouvelle loi que celle qu’elle ne respecte pas depuis deux ans», a fait savoir le porte-parole du RTAM, Benoit Jugand.

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