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Congrès conservateur: place à la réflexion

OTTAWA – Le Congrès conservateur qui se tiendra à Vancouver cette semaine sera l’occasion pour la direction et les députés du parti de tâter le pouls des membres, qui semblent impatients de faire part de leurs doléances.

Plusieurs membres des régions rurales et urbaines se plaignent de la direction du parti, du fait qu’ils ne se sentent pas entendus et ils demandent à ce que les pouvoirs du chef soient réduits.

Il s’agit là seulement de quelques-unes des leurs préoccupations, qui sont énoncées dans des dizaines d’amendements proposés à la constitution du parti par les associations de circonscriptions de partout au pays.

Le député Harold Albrecht espère que leurs inquiétudes seront prises en considération. La circonscription de M. Albrecht a recommandé plusieurs amendements, notamment pour réclamer plus d’ouverture de la part de l’exécutif du parti.

C’est la première fois que les membres du parti se réuniront depuis que les conservateurs ont perdu le pouvoir, l’automne dernier, et que l’ex-chef, Stephen Harper, a remis sa démission.

Les amendements suggérés par les membres laissent croire qu’ils sont frustrés de la façon dont M. Harper et l’exécutif ont exercé leur pouvoir.

La circonscription de M. Albrecht, Kitchener-Conestoga, avait des mots durs à l’égard de Dimitri Soudas, l’ancien directeur des communications du premier ministre qui était devenu directeur exécutif du parti.

M. Harper l’avait choisi spécifiquement pour le poste et en vertu de la constitution actuelle du parti, c’est ainsi que le directeur exécutif est nommé.

M. Soudas avait éventuellement été forcé à démissionner après s’être ingéré dans les démarches de sa partenaire, l’ancienne députée conservatrice Eve Adams, pour remporter l’investiture du parti dans une circonscription ontarienne. Le couple avait ensuite quitté le Parti conservateur pour le Parti libéral, et Mme Adams avait une fois de plus perdu l’investiture en vue de la dernière élection.

«Le choix du chef pour le poste de directeur exécutif a été un désastre absolu», a écrit l’association, qui voudrait que le conseil national soit en charge de cette tâche.

Alors que le parti se prépare à élire son prochain chef en 2017, les membres semblent vouloir acquérir plus de pouvoirs sur le processus avant et après le vote.

Selon les règles actuelles, le chef est élu en vertu d’un système de points. Chaque circonscription détient 100 points, qui sont distribués selon le pourcentage de vote pour chaque candidat dans chaque région.

Il s’agit d’un système injuste, selon certains. «Cela rend le parti vulnérable à un candidat qui pourrait concentrer ses ressources pour recueillir l’appui de relativement peu de gens», ont souligné les associations de deux circonscriptions ontariennes.

Les procédures pour élire le chef suscitent des débats depuis longtemps au Parti conservateur, qui remontent même à la fusion entre les réformistes et les progressistes-conservateurs, en 2004. Au dernier congrès, certains avaient tenté sans succès de changer le système pour que chaque membre ait un vote.

Lorsque le nouveau chef sera choisi, les membres voudraient également avoir plus de contrôle sur la durée de leur règne. Chaque dirigeant devrait être évalué à chaque congrès, ce qui les encouragerait à «respecter les souhaits et la direction des membres», a soutenu l’association de South Surrey-White Rock.

D’autres associations ont proposé une limite des mandats. Un chef ne pourrait alors rester que huit ans après qu’il ou elle soit devenu premier ministre.

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