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Une Journée des Patriotes sous le thème des pipelines

Photo: Josie Desmarais/Métro

Des membres des forces souverainistes ont affirmé lundi, dans le cadre de la Journée nationale des Patriotes, voir dans l’opposition de la population québécoise au projet de pipeline Énergie Est un point de ralliement pour l’option indépendantiste.

Le thème de la journée était d’ailleurs «non à la pétrocratie canadienne».

Pour Maxime Laporte, président de la Société Saint-Jean Baptiste et du Réseau cap sur l’indépendance, cet enjeu est un exemple de la déconnexion entre l’opinion populaire au Québec et le pouvoir fédéral.

«TransCanada et Ottawa veulent nous imposer à nous, les Québécois et les Premières nations, un projet de pipeline, Énergie Est, que nous ne voulons pas, a-t-il affirmé lundi après-midi au Square Dominion, à Montréal. C’est un enjeu de pouvoir. Ou c’est Ottawa qui décide, ou c’est le peuple du Québec. Dans le système actuel, c’est Ottawa qui décide.»

«On voit concrètement ce que c’est être un peuple annexé à une autorité tierce et de ne pas pouvoir décider par nous-mêmes ce qui se passe sur notre territoire.» – Maxime Laporte, président de la Société Saint-Jean Baptiste

Le chef d’Option nationale, Sol Zanetti, abonde en ce sens. «Un des sujets de l’heure dans le mouvement indépendantiste et pour le Québec est la question du projet Énergie-Est. C’est un projet où on voit vraiment que le Canada décide de ce qui se passe chez nous, avance-t-il. C’est grave quand un peuple ne peut pas décider par lui-même, quand il ne peut pas protéger lui-même son territoire. Cet enjeu-là est directement lié à l’indépendance.»

La députée de Joliette et candidate à la chefferie du Parti québécois, Véronique Hivon, croit carrément que le Québec doit être indépendant pour réaliser ses ambitions environnementales.

«Si on veut vivre pleinement nos ambitions d’indépendance au pétrole au Québec, on doit se rendre compte que dans le contexte canadien, on n’est pas capable d’avoir tous nos leviers financiers pour développer nos projets comme l’électrification des transports, juge-t-elle. On doit toujours être en compromis avec la réalité pétrolière de l’ouest qui n’est pas la nôtre et qu’on ne souhaite pas.»

Selon Mme Hivon, la structure politique du Canada fait en soit que l’opposition des Québécois au projet Énergie Est ne retrouve pas son compte dans les plateformes des grandes formations politiques à la Chambre des communes. «Les partis fédéraux sont constamment dans le compromis et doivent ménager la chèvre et le chou. C’est ce qui fait en sorte que notre position majoritaire au Québec n’est pas entendu comme elle devrait l’être», avance-t-elle.

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