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Le nombre de partis municipaux en baisse au Québec

Photo: Photcal.com

Le nombre de partis politiques municipaux est à son plus bas depuis 2004, selon le rapport annuel du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), publié mardi. Voici trois chiffres qui retiennent l’attention et que Métro a demandé à la Ligue d’action civique, un organisme visant à améliorer la gouvernance municipale au Québec, de commenter.

2004
À la fin de l’année 2015, le Québec comptait 117 partis politiques municipaux soit une perte nette de 25 partis en 2015 et 60 de moins que lors des élections de novembre 2013. C’est le compte le plus bas depuis 2004, note le DGEQ qui remarque aussi que «57 % des 186 municipalités assujetties à la Loi sur les élections et les referendums dans les municipalités n’ont aucun parti politique autorisé». Mais il n’y a pas forcément lieu de s’inquiéter selon Frédéric Lapointe, président de la Ligue d’action civique. «Dans plusieurs villes telles que Gatineau, Sherbrooke ou Trois-Rivières, il y a une majorité d’indépendants et ça n’empêche pas la démocratie municipale de s’exprimer», dit-il.

89,2 %
C’est dans les villes de plus de 100 000 habitants que le taux d’endettement des partis politiques est le plus élevé (89,2 %). Cela signifie que les dons recueillis lors de la campagne de 2017 serviront souvent à éponger en partie les dettes contractées lors de l’élection de 2013. Bonne nouvelle toutefois, ce chiffre est à la baisse. «La diminution du plafond des dons aux partis et la fin des dons anonymes ont réduit les avoirs des partis de moitié en 4 ans les forçant à faire des campagnes pour moins cher», explique M. Lapointe qui souligne que cela a permis de niveler les chances entre les gros et les petits partis.

891 596 $.
En 2015, seulement la moitié des partis politiques municipaux du Québec ont recueilli des dons qui ont totalisé 891 596 $. Cela représente une hausse de 24 % par rapport à 2014. Les contributions politiques représentent désormais 20 % du financement des partis. Le deux tiers du financement des partis provient du remboursement des frais de recherche et de soutien. Or, ces derniers pourraient être réduits si le projet de Loi 83 modifiants certaines règles de financement va de l’avant. «On s’oppose à cela, car ces sommes qui permettent par exemple d’obtenir des avis juridiques ou techniques sont très importantes pour les partis d’opposition ou pour les indépendants», souligne le président de la Ligue d’action civique

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