Soutenez

Justin Trudeau exonéré pour son «coup de coude»

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau ne fera pas l’objet de sanctions du Parlement pour avoir donné du coude sur la poitrine d’une députée néo-démocrate, il y a deux semaines, au beau milieu de la Chambre des communes.

La députée de Berthier-Maskinongé, Ruth Ellen Brosseau, souhaite maintenant que l’on tourne la page sur cet incident.

Dans une déclaration lue mardi matin devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, elle demande aux députés de s’assurer qu’un tel comportement ne se reproduira plus. Elle souhaite aussi que cet incident serve de rappel aux députés pour que le ton des débats au Parlement soit plus respectueux.

Le comité permanent siégeait mardi matin pour statuer sur le comportement du premier ministre et député de Papineau, Justin Trudeau — un geste bien documenté puisqu’il a été capté par les caméras de la Chambre. C’est le collègue néo-démocrate de Mme Brosseau, David Christopherson, vice-président du Comité permanent, qui a relayé son point de vue mardi.

Le 18 mai dernier, un groupe de députés néo-démocrates entouraient le whip conservateur, Gord Brown, pour l’empêcher de regagner son fauteuil afin de retarder les débats sur l’aide médicale à mourir, qu’ils estimaient antidémocratiques.

Visiblement excédé, le premier ministre a alors traversé le parquet de la Chambre pour aller littéralement saisir le whip conservateur et l’entraîner jusqu’à son siège. Sur son brusque passage, M. Trudeau a accroché du coude la députée Brosseau, qui se tenait dans la mêlée. La députée n’est pas venue ensuite inscrire son vote sur le projet de loi.

Mme Brosseau a rappelé mardi que l’«interaction physique sans précédent» du premier ministre serait «inacceptable dans n’importe quel milieu de travail». Selon elle, l’incident «a jeté la consternation chez les députés et soulevé d’importantes questions sur la conduite du premier ministre dans une Chambre déjà soumise à des mesures sans précédent du gouvernement pour limiter les débats».

Les libéraux avaient à l’époque déposé une motion — retirée depuis — qui aurait accordé au gouvernement majoritaire plus de pouvoirs encore sur les procédures parlementaires.

Puisque le comité permanent a entendu l’affaire et que M. Trudeau a présenté ses excuses, Mme Brosseau conclut que le dossier est maintenant clos. Le comité permanent a accepté à l’unanimité de classer toute l’affaire, sans autre forme de sanctions contre M. Trudeau.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.