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Le meurtre d'un garçon de cinq ans revisité

Pierre Saint-Arnaud - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme avoir récemment rencontré la mère d’un petit garçon de cinq ans, assassiné il y aura bientôt 31 ans, afin de lui permettre de tourner la page sur ce meurtre jamais résolu.

Denis Roux-Bergevin était disparu le 3 juin 1985, alors qu’il se trouvait devant sa résidence à Montréal. Son corps avait été retrouvé trois jours plus tard à Brossard.

Les policiers sont désormais convaincus qu’un détenu qui s’est suicidé en 1993 et dont ils ne veulent pas confirmer l’identité, puisqu’il n’a jamais été accusé, est l’auteur de ce meurtre.

La Presse Canadienne a toutefois obtenu confirmation que le suspect en question est Jean-Baptiste Duchesneau, un récidiviste notoire en matière de crime violents contre des enfants, qui avait déjà été condamné pour le meurtre d’une fillette de sept ans, Sylvie Tanguay, survenu en 1974, et l’agression sexuelle d’une autre fillette du même âge, crime pour lequel il était alors incarcéré.

Le suicide de Duchesneau est survenu la veille du jour où des enquêteurs devaient le soumettre à un test de polygraphe, auquel il avait accepté de participer lors d’une rencontre avec les policiers dans les heures précédentes.

Ces derniers enquêtaient alors sur la disparition et la mort de plusieurs enfants survenus à la même époque, dont le jeune Roux-Bergevin.

«L’enquêteur des crimes majeurs a confirmé à la mère de la victime (Nicole Roux) qu’une personne devait être rencontrée par les enquêteurs il y a plus de 20 ans et que cette personne-là pouvait être liée au dossier. Cependant, la personne qui était incarcérée s’est suicidée la veille de la rencontre prévue», a expliqué le sergent Laurent Gingras du SPVM, qui a précisé que le dossier demeure ouvert.

«On ne peut pas fermer l’enquête dans ce dossier parce qu’une enquête d’homicide sans qu’une personne n’ait été accusée officiellement ne peut pas être fermée», a-t-il expliqué.

«Il reste toujours une possibilité de faire des liens avec d’autres événements survenus à l’époque; par exemple, y aurait-il pu y avoir la participation d’un complice? Y aurait-il d’autres éléments qui restent à découvrir dans ce dossier?»

Parmi les crimes dont Duchesneau était soupçonné d’être l’auteur, on note l’enlèvement de trois jeunes garçons survenus le même jour, soit Maurice Viens, quatre ans, Sébastien Métivier, huit ans et Wilton Lubin, 12 ans, tous trois enlevés le 1er novembre 1984.

Les corps de Maurice Viens et Wilton Lubin avaient été retrouvés, mais Sébastien Métivier demeure porté disparu à ce jour. Ces crimes n’ont jamais été résolus.

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