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Les premiers résidants rentrent à Fort McMurray

Chris Purdy et Lauren Krugel - La Presse Canadienne

FORT MCMURRAY, Alta. – Un dur labeur attendait le premier groupe de résidants de Fort McMurray qui est retourné, mercredi, dans la ville du nord de l’Alberta, un mois après qu’un puissant incendie de forêt eut forcé tout le monde à évacuer les lieux.

Plusieurs se sont tout de suite mis à nettoyer leurs réfrigérateurs infestés par la moisissure et à tondre leur gazon envahi par les pissenlits.

Fenton Lovell s’est mis à pleurer sur le chemin du retour. Les larmes lui sont à nouveau montées aux yeux quand il a ouvert son réfrigérateur nauséabond. M. Lovell s’affairait à remettre en ordre sa maison pour pouvoir accueillir sa femme et ses jeunes jumeaux à leur retour de Terre-Neuve-et-Labrador quand La Presse Canadienne l’a rencontré. Après avoir épuisé la batterie de son camion, il s’est emparé de la trousse de bienvenue dans sa boîte aux lettres et a mis bien en évidence le signe indiquant qu’il aurait besoin de gaz naturel.

Une autre résidente, Pilar Ramirez, a eu pour première réaction le dégoût par rapport à l’état de son réfrigérateur. Elle avait passé la nuit à dormir dans son camion arrêté dans la municipalité d’Anzac, à environ 40 minutes au sud-est de Fort McMurray.

La circulation sur l’unique autoroute menant à Fort McMurray, mercredi, a été plutôt modérée, alors que le retour des déplacés se fait par étape. Les gens ayant regagné leur domicile, mercredi, résidaient dans des secteurs largement épargnés par les flammes.

Les résidants auront besoin de chaque once du courage dont ils ont déjà fait preuve depuis un mois, a dit la première ministre de l’Alberta Rachel Notley qui était sur place pour souhaiter la bienvenue aux premiers des 80 000 évacués qui rentraient au bercail. De nombreux jours difficiles restent à venir alors que la communauté reconstruit la ville, a-t-elle ajouté.

Même à une heure et demie de distance en voiture de la municipalité, les arbres qui bordent l’autoroute sont calcinés. Les dommages sont visibles depuis la route à l’intérieur des limites de Fort McMurray, où une forte odeur de fumée règne toujours.

Des panneaux d’affichage portant les inscriptions «En sécurité et résilients ensemble» et «Nous sommes là. Nous sommes forts.» accueillent les gens alors qu’ils se dirigent vers la ville.

L’incendie a détruit 2400 bâtiments, soit près de 10 pour cent de la ville, après avoir atteint la municipalité au début du mois de mai, obligeant les quelque 80 000 résidants à prendre la fuite.

Tammy Van Mackelberg s’attendait à pire que ce qu’elle a constaté à son arrivée à Fort McMurray. «C’est vert et beau, en fait», s’est-elle exclamée. «Dans certains secteurs où on ne pourrait pas soupçonner qu’un feu a passé, c’est un peu comme revenir de vacances et avoir besoin de tondre son gazon», a-t-elle expliqué.

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