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Agriculture: le Québec affiche la pire croissance de revenus

Photo: Thinkstock

L’agriculture au Canada est une industrie de près de 58 milliards de dollars. D’une province à l’autre, les revenus nets des producteurs sont toutefois bien différents. Et le Québec a beaucoup souffert en 2015…

8,1 milliards de dollars de revenus nets ont été enregistrés par les agriculteurs en 2015 au Canada.

Le revenu agricole net a progressé de 9,2 % au pays par rapport à 2014.

Toutefois, seulement quatre provinces ont connu une hausse : Alberta, Colombie-Britannique, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador.

Au Québec, les agriculteurs ont perdu 355 M$ (-32 %) en revenus nets par rapport à 2014.

Croissance des revenus agricoles nets en 2015
Saskatchewan +1 153 M$ (+38,1 %)
Alberta +311 M$ (+26,1 %)
Colombie-Britannique +67 M$ (+197 %)
Terre-Neuve-et-Labrador +3 M$ (+150 %)
Nouveau-Brunswick -3 M$ (-4,3 %)
Nouvelle-Écosse -4 M$ (-44,4 %)
Manitoba -6 M$ (-0,8 %)
Île-du-Prince-Édouard -17 M$ (-40,5 %)
Ontario -222 M$ (-17,5 %)
Québec -355 M$ (-32 %)

Définition du revenu net
Le revenu net réalisé correspond à la différence entre les recettes monétaires et les dépenses d’exploitation des agriculteurs, moins les frais d’amortissement, plus le revenu en nature.

Lentilles et chute du dollar

Les lentilles:
La croissance exponentielle des recettes en Saskatchewan est attribuable à la culture des lentilles. Les recettes de cette culture ont bondi de +110,1 % en raison d’une hausse des prix de 57,6 %. Le marché de l’exportation vers l’Inde explique cette manne.

La chute du dollar:
La dépréciation du dollar canadien a contribué à la hausse des prix à l’exportation. Le canola et le blé ont bénéficié de ces hausses de prix à la ferme.

Le soya:
Malgré une baisse de prix qui affecte le soya, la culture affiche tout de même une croissance de recettes. Un résultat qui s’explique par la popularité grandissante de cette culture observable par une hausse de 13% des mises en marché.

Porc et bétail:
En contrepartie, les provinces qui ont affiché des pertes peuvent justifier ces rendements par une baisse des recettes dans le marché du bétail. Une première depuis 2009.

Le prix du porc a lui aussi fait mal aux producteurs. Une trop grande offre sur le marché ferait pression à la baisse sur la valeur des stocks.

[Cet article a d’abord été publié dans l’application TC Media Nouvelles]

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