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Arctique: la roquette n’aurait pas laissé de débris

OTTAWA – Une roquette russe qui était censée laisser des débris dans une importante réserve de biodiversité de l’Arctique canadien — suscitant l’inquiétude des communautés de la région — a finalement été lancée, selon le gouvernement canadien.

Kevin Miller, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, a indiqué que la roquette avait décollé samedi matin et que le gouvernement fédéral avait surveillé de près les opérations. En date de dimanche matin, le gouvernement n’avait remarqué la présence d’aucun débris en territoire canadien, a-t-il expliqué dans un courriel.

Un avis émis par une organisation d’aviation internationale avait prévenu plus tôt cette semaine que des débris d’un tir de roquette russe devaient tomber dans la baie de Baffin samedi. Il s’agit d’un secteur en dehors des eaux territoriales canadiennes, mais faisant partie d’une zone économique en partie sous le contrôle du Canada.

Un porte-parole de l’ambassade russe avait assuré que tout le carburant devrait avoir été brûlé avant que les débris n’atteignent le sol.

Des documents publiés par des experts du programme spatial russe suggèrent toutefois qu’il aurait été normal qu’environ 10 pour cent du carburant n’ait pas été brûlé. Selon un expert de l’université du Manitoba, l’hydrazine possiblement contenue dans les débris est hautement toxique et cette substance est reconnue pour être persistante dans l’eau.

Les territoires en question sont très fréquentés par les Inuits qui chassent massivement dans cette région.

Les débris devaient tomber dans une aire rectangulaire de 85 000 kilomètres carrés de l’océan Arctique, soit la polynie des eaux du Nord, une zone généralement libre de glace à longueur d’année. Celle-ci est le refuge d’espèces telles que le narval, le béluga, le morse et la baleine boréale.

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