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Détenus afghans: une enquête publique réclamée

OTTAWA – Une coalition de défenseurs des droits de la personne, d’anciens et d’actuels parlementaires ainsi que de diplomates demande au gouvernement Trudeau de lancer une enquête publique au sujet du traitement des détenus afghans durant la mission canadienne en Afghanistan.

Le groupe a diffusé une lettre ouverte adressée au premier ministre Justin Trudeau, affirmant qu’il est temps pour lui de faire ce que le gouvernement précédent refusait: organiser une enquête complète sur les politiques et les pratiques entourant le transfert aux autorités locales des Afghans arrêtés par des soldats canadiens déployés dans la région de Kandahar.

En 2007, des allégations selon lesquelles ces détenus auraient été maltraités ont fait surface.

Une enquête de près de cinq ans effectuée par les Forces armées canadiennes et le Parlement s’est penchée sur la question de savoir jusqu’à quel point les militaires canadiens et le gouvernement étaient au courant de ces mauvais traitements, et s’ils les ont ignorés.

Mais le gouvernement conservateur de l’époque a refusé de remettre aux membres de cette coalition une bonne partie de l’information qu’ils demandaient pour mener leurs enquêtes.

Et la coalition affirme que sans enquête publique adéquate, il ne sera pas possible d’empêcher que des problèmes de ce type ne surviennent de nouveau à l’avenir.

Dans sa lettre, le groupe affirme qu’il s’agit d’un travail incomplet sur une question très sérieuse: la prise de responsabilité pour des violations graves des lois canadiennes et internationales prohibant la perpétration et la complicité d’actes de torture.

Les signataires incluent l’ancien premier ministre Joe Clark, d’ex-ambassadeurs, l’ancien président du comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité et d’anciens diplomates de l’Afghanistan, entre autres.

En raison de l’obstruction faite par le précédent gouvernement, aucune leçon n’a été tirée et aucune responsabilité n’a été prise, déplore le groupe dans sa lettre, rendue publique mercredi.

Ils craignent que la situation ne se reproduise lors d’un déploiement militaire futur.

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