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Anticosti: Couillard nie avoir changé d'idée

MONTRÉAL – Le premier ministre Philippe Couillard nie avoir changé d’idée face au projet d’hydrocarbures sur l’île d’Anticosti, bien que des certificats d’autorisation pour des travaux de forage aient été délivrés mercredi.

Interrogé à ce sujet, jeudi, lors d’une conférence de presse à Montréal, M. Couillard a ainsi répliqué au maire de Port-Menier, sur l’île d’Anticosti, John Pineault, qui a dit sur les ondes de Radio-Canada se sentir abandonné par le gouvernement du Québec.

Et en entrevue au 98,5 FM, le président-directeur général de Pétrolia, Alexandre Gagnon, a estimé que le premier ministre Couillard avait changé d’avis dans ce dossier. «C’est ma lecture», a répondu M. Gagnon à l’animateur Paul Arcand.

Mais M. Couillard a tenu à rectifier le tir. «Non, je n’ai pas changé d’idée. Je fais une nette démarcation entre le contrat qui nous lie à l’entreprise pour l’exploration — qu’on va remplir — et l’exploitation sur l’île Anticosti, qui m’inquiète beaucoup sur le plan environnemental, à cause de la nature même du milieu, de la nature des infrastructures et de la nature du processus», a-t-il martelé.

«Je demeure avec autant d’inquiétude et de réserves sur la phase d’exploitation sur l’île d’Anticosti», a opiné le premier ministre, qui s’est dit «plus que préoccupé».

Plus précisément, le ministère de l’Environnement a émis mercredi quatre certificats d’autorisation à Hydrocarbures Anticosti pour trois forages par fracturation hydraulique sur l’île, située dans le golfe du Saint-Laurent.

Le premier ministre Couillard a également exprimé des doutes quant à la rentabilité du projet, bien qu’Investissement Québec soit partenaire avec Pétrolia dans Hydrocarbures Anticosti pour cette fin. «Je ne suis pas sûr non plus que le projet est économiquement viable», a opiné le premier ministre Couillard.

Il a aussi répliqué au maire de Port-Menier, qui a dit se sentir abandonné.

«Il sait très bien, le maire et la communauté, à quel point je suis, comme eux, préoccupé par l’idée de faire de la fracturation hydraulique sur une île dans le golfe du Saint-Laurent. Je l’ai dit depuis le début. Il sait comme moi qu’on est avec un contrat signé par nos prédécesseurs en pleine campagne électorale, qu’on doit remplir parce qu’un, c’est la signature de l’État du Québec et deux, il peut y avoir des conséquences financières pour les Québécois», a justifié le premier ministre Couillard.

L’entente avait été conclue par le précédent gouvernement péquiste de Pauline Marois.

M. Gagnon, de Pétrolia, a précisé que cette première série de certificats d’autorisation était tout de même significative, «le plus important». Mais le recours au procédé de fracturation hydraulique en tant que tel n’est prévu qu’en 2017, a-t-il signalé.

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