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Certains chèques seront livrés malgré un conflit de travail à Postes Canada

A Canada Post mailbox is seen near Parliament Hill in Ottawa, Thursday May 5, 2016. The government announced it will review Canada Posts operations. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: La Presse canadienne

TORONTO – Les chèques fédéraux de Sécurité de la vieillesse, d’Allocation canadienne pour enfants et de Prestation fiscale pour le revenu de travail seront livrés même en cas de grève ou de lock-out à Postes Canada.

L’Agence canadienne du revenu (ARC) a indiqué jeudi que ces prestations sociales étaient considérées comme essentielles et qu’elles seraient livrées à domicile même si un arrêt de travail devait paralyser la distribution du courrier. La Prestation fiscale pour le revenu de travail sera livrée comme prévu le mardi 5 juillet, alors que les autres doivent être distribuées comme à l’habitude le 20 du mois — tout comme les chèques du Régime de pension du Canada.

Par contre, les chèques d’assurance-emploi ne seront pas livrés à domicile. Les prestataires pourront toutefois les récupérer au bureau de Service Canada le plus près de chez eux, s’ils ont pris au préalable un arrangement avec cette agence.

Tous les autres versements de prestations fédérales — remboursements d’impôt ou crédit pour la TPS, par exemple — seront postés après la fin de tout conflit de travail, a prévenu le gouvernement. Aux citoyens qui tiennent absolument à toucher ces versements, l’Agence canadienne du revenu recommande de s’inscrire au dépôt direct, sur son site internet.

À Québec, le gouvernement a indiqué mardi qu’il «mettrait tout en oeuvre pour que les chèques gouvernementaux parviennent à temps aux différentes clientèles concernées si un conflit de travail avait lieu à Postes Canada». Les citoyens pourront communiquer avec le Centre des relations avec la clientèle de Services Québec ou consulter le site Portail Québec pour obtenir d’autres renseignements.

Près de 50 000 membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), dont environ 10 000 au Québec, seront en position de déclencher la grève, samedi. Le syndicat soutient qu’il ne songe pas pour l’instant à débrayer, mais il craint que l’employeur ne décrète un lock-out.

Les négociations achoppent surtout sur la réforme du régime de retraite proposée par l’employeur. Postes Canada souhaite offrir aux nouveaux employés un régime à contributions déterminées, tout en maintenant le régime à prestations déterminées pour les employés actuels. Le syndicat conteste aussi le projet de Postes Canada d’établir des grilles salariales différentes pour les membres en milieu urbain et les membres en zone rurale.

L’employeur a déposé des offres globales samedi dernier et le STTP souhaite que le délai fixé à samedi prochain soit maintenant prolongé de deux semaines. Postes Canada a indiqué mercredi que tout délai supplémentaire «ne pouvait qu’ajouter à l’incertitude qui affecte nos clients et nos employés», et a refusé de reporter l’échéance d’un éventuel arrêt de travail.

Postes Canada n’avait pas connu d’arrêt de travail depuis cinq ans. En 2011, après dix jours de grèves tournantes et d’un lock-out, le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait fait adopter aux Communes une loi spéciale forçant le retour au travail des syndiqués.

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