Soutenez

Livre d'or: Couillard reconnaît son erreur

Quebec Premier Philippe Couillard defends his Transport Minister Jacques Daoust as he responds to the Opposition on the Rona deal, Friday, June 3, 2016 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Archives Métro

MUNICH – Le premier ministre Philippe Couillard a reconnu, vendredi, qu’il aurait dû utiliser le français quand il a écrit dans le livre d’or de la multinationale allemande Siemens.

M. Couillard a affirmé dans un point de presse qu’il avait eu le réflexe d’écrire en anglais car il venait de discuter dans cette langue avec le président et chef de la direction de l’entreprise, Joe Kaeser, jeudi.

«J’aurais dû l’écrire en français, honnêtement, a-t-il dit. Vous avez vu, je fais toutes mes allocutions en français, mes conversations bilatérales en français. Je le fais de façon très, très assidue. Je sortais d’une conversation en anglais avec M. Kaeser qui m’accompagnait et ç’a été un peu automatique.»

Ce geste avait été critiqué par le Parti québécois, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une photo de la page où le premier ministre avait écrit quelques mots sur l’importance des technologies, avant de signer.

M. Couillard a rejeté tout parallèle avec une autre situation controversée, lorsqu’il avait prononcé un discours en anglais en Islande, en 2014.

«L’Islande c’est il y a déjà deux ans, la circonstance était différente, a-t-il dit. Après cette année-là, on a demandé qu’il y ait la traduction simultanée et on l’a obtenue.»

Lors de sa visite au siège de Siemens, à Munich, M. Couillard a écrit: «Technology used wisely will free us and improve our quality of life».

M. Couillard a conclu vendredi une mission de près d’une semaine qui l’a mené du Royaume-Uni à l’Allemagne, un déplacement marqué par l’absence de rencontres avec des chefs d’État ou de gouvernements nationaux.

Cette situation contraste avec un déplacement du premier ministre Robert Bourassa qui, dans un trajet semblable en 1989, avait rencontré la première ministre britannique Margaret Thatcher et le chancelier allemand Helmut Kohl, entre autres.

Interrogé au sujet d’un déclin possible des relations politiques du Québec en Europe, M. Couillard a expliqué qu’il misait davantage sur l’efficacité des relations qu’il peut créer au niveau des échanges avec des États fédérés comme celui de la Bavière.

«Non pas qu’on ne veut pas avoir de rencontre avec des chefs d’États nationaux, on en a, mais ce niveau de relations est excessivement efficace parce que beaucoup plus près du terrain», a-t-il dit.

Le premier ministre a fait valoir qu’il entretient par ailleurs des relations bilatérales avec les présidents du Mexique et de la France.

À Munich, jeudi et vendredi, M. Couillard a participé au sommet des régions partenaires, un regroupement de sept régions fédérées de pays comme le Brésil, la Chine, l’Afrique du Sud et l’Allemagne, dont la Bavière était l’hôte de la rencontre.

Alors que le nombre de membres demeure stable depuis plusieurs années, M. Couillard, qui recevra le prochain sommet à Québec en 2018, estime que ce niveau est optimal.

«Avec ce nombre-là, on est capables d’avoir un nombre réaliste de rencontres bilatérales et de projets bilatéraux, a-t-il dit. Plus vous augmentez le nombre, plus vous rendez ça complexe, c’est probablement moins efficace en termes de résultats concrets.»

Les travaux du sommet ont été marqués vendredi par l’attentat terroriste de Nice.

Les représentants des sept régions partenaires ont observé une minute de silence puis signé une déclaration conjointe pour condamner ce geste, qui a fait 84 morts, jeudi.

Cette année, les partenaires ont échangé sur les thèmes de l’innovation et du numérique, tandis qu’il sera question de la transition énergétique dans deux ans.

La délégation québécoise, qui était composée notamment d’une trentaine d’entreprises, a conclu son passage par le dévoilement de diverses ententes, allant du financement à des entreprises aux contrats de traduction.

Investissement Québec accordera notamment un prêt sans intérêt de 5 millions $ pour agrandir une usine de pièces automobiles de Boisbriand appartenant à une entreprise autrichienne.

Un éditeur québécois, Groupe Librex, a conclu avec un éditeur allemand un contrat pour la traduction d’une version allemande d’un livre sur l’alimentation et le cancer écrit par Richard Béliveau.

La conférence a permis le renouvellement d’une entente sur l’échange de résidences d’artistes avec le gouvernement de la Haute-Autriche, membre du forum.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.