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L’ONÉ publie les dates d’audiences concernant le pipeline Énergie Est

Long industrial pipe angle shot Photo: Getty Images/iStockphoto

Le début des audiences publiques de l’Office national de l’énergie au sujet du méga pipeline Énergie Est auront lieu du 29 août au 2 septembre à Montréal puis à Québec.

La phase québécoise des audiences se tiendra trois semaines après celle de Saint John au Nouveau-Brunswick, là où doit aboutir le pipeline qui partira de l’Alberta à raison de 1,1 millions de barils par jour.

«Il s’agit de la première des trois phases d’audiences publiques du processus de consultation qui s’échelonnera jusqu’en mars 2018», explique Marc Drolet, un des porte-paroles de l’ONÉ, l’organismes fédéral qui encadre les pipelines au Canada et qui doit faire des recommandations finales au gouvernement Trudeau.

Lors de la première phase, les 337 personnes ou organisations autorisées pourront poser des questions, soulever des inquiétudes et commenter le processus de consultations. La deuxième partie prévue à l’été 2017 prévoit la possibilité de contre interroger le promoteur du projet, TransCanada, alors que les plaidoiries finales sont prévues en octobre-novembre 2017.

Jusqu’ici, seules les personnes directement touchées le long du tracé, ainsi que ceux ayant une expertise propre aux enjeux peuvent participer au processus de consultation, mais cela pourrait changer. «Le grand public sera consulté, on donnera plus de détails là-dessus cet automne», indique M. Drolet.

Du côté des groupes écologistes, on a encore plusieurs inquiétudes. Notamment le fait que TransCanada pourra fournir des documents additionnels jusqu’au mois de mars 2017, ce qui laisserait alors moins de 3 semaines aux groupes participants pour se pencher sur certains documents. On se rappellera qu’une des pièces principales du dossier est encore manquantes: les documents techniques expliquant comme le pipeline passera sous la rivière des Outaouais. En cas de fuite majeure à cet endroit-là, ce sont les prises d’eau potables de Montréalais qui seraient compromises.

On a aussi relevé des nouvelles lacunes dans la documentation en français, souligne Karine Péloffy, directrice générale du centre québécois du droit de l’environnement (CQDE). Il s’agit de la recherche par mot-clé qui ne fonctionne pas correctement. «Dans les 38 000 pages de documents en anglais, si vous tapez le mot « Landslide », vous tomberez sur 54 documents différents. Alors que si vous tapez « glissement de terrain » dans les documents en français sur le site de TransCanada, vous ne tomberez sur rien, car l’outil ne recherche que dans les titres de documents, cela complique donc le travail des francophones», souligne Mme Péloffy.

Rappelons que le CQDE conteste le fait qu’une portion seulement des 38 000 pages de la documentation en anglais ait été traduite en français.

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