Soutenez

Procès Ghomeshi: un débat en temps réel

Former CBC radio host Jian Ghomeshi walks past protesters as he arrives at a Toronto court for day six of his trial on Tuesday, Feb. 9, 2016. THE CANADIAN PRESS/Chris Young Photo: THE CANADIAN PRESS

HALIFAX — Une chercheuse étudiant les réactions du public à l’affaire Jian Ghomeshi affirme que l’attrait qu’a eu le procès sur les réseaux sociaux pourrait mener à des «réformes enrichies par les usagers» sur l’approche du système de justice à l’égard des causes d’agression sexuelle.

Mary Rolf, étudiante en droit à l’Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse, a présenté ses conclusions en comité lors d’une conférence internationale, mardi, à Halifax.

Mme Rolf a parlé d’un cas sans précédent. Elle a soutenu que la cause suivie de près contre l’ancien animateur à la radio de la CBC avait offert aux «Canadiens ordinaires» sur les réseaux sociaux un rare aperçu du fonctionnement du système de justice.

La chercheuse a souligné en entrevue qu’il y avait eu beaucoup de «désaccords très légitimes sur ce qui pourrait ou devrait changer».

Au cours du procès en février, les médias sociaux se sont enflammés avec des mots-clics comme #Ghomeshi et #IBelieveLucy, alimentant les échanges tranchés sur la cause et les lois canadiennes sur les agressions sexuelles.

Plusieurs médias ont gazouillé en direct sur le procès, avec des gens à l’intérieur de la salle d’audience répondant aux questions des internautes.

«Particulièrement pour les Canadiens sans formation en droit… Il a s’agit d’un bon exemple de gens s’investissant dans ce qui les rend mécontents, a-t-elle fait valoir. Je crois que les médias sociaux pourraient vraiment constituer un forum pour sonder les réactions des gens en temps réel.»

Mme Rolf a soutenu que la participation sans précédent dans des enjeux concernant les agressions sexuelles représentait un virage dans les valeurs canadiennes qui pourrait faire son chemin dans les textes de loi.

«Il y a une réciprocité dans le droit, a dit Mme Rolf. Il repose tout autant sur les gens affirmant ‘C’est la société dans laquelle je veux vivre’, que sur la lettre de la loi.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.