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Chevrolet Trax 2013 : Sympathique, très maniable… et tout seul de sa gang

Le Trax est un peu le successeur du Chevrolet Tracker qui a «sévi» dans les années 1990. Photo: collaboration spéciale

Nouveau venu au sein de la famille Chevrolet, le Trax est petit, fort joli, maniable comme une voiture et… presque seul dans sa catégorie d’utilitaires sous-compacts. Voilà qui lui donne un net avantage, pourvu qu’on ne grimpe pas trop dans l’échelle des versions.

Une voiture coquette que ce Chevrolet Trax, fabriqué au Mexique sur la plateforme de la sœurette sous-compacte Sonic. Les lignes arrondies et le court nez surmonté d’une calandre ramassée lui donnent des airs de jelly bean et, ma foi, c’est bien sympathique. Le Trax est un peu le successeur du Chevrolet Tracker qui a «sévi» dans les années 1990. Dans la lignée Chevrolet, le nouveau venu vient s’insérer sous le grand frère Equinox, avec un bon demi-mètre de moins en longueur.

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De fait, avec ses 4,3 m, l’utilitaire sous-compact n’a pas de réelle concurrence dans le marché, sauf peut-être celle du duo Jeep Compass/Patriot et celle du Mitsubishi RVR. Mais de ce dernier, on ne veut même pas piper mot…

Au passage, mentionnons que les États-Unis, amoureux des grands et gros véhicules, ont décidé de ne pas distribuer le Chevrolet Trax. Pour le moment, du moins.

Moteur turbo plus puissant qu’il y paraît
Le Chevrolet Trax ne partage pas que la plateforme avec la Sonic : il lui emprunte également son moteur quatre cylindres Ecotec turbo à injection directe (1,4 L), qui développe ici 138 chevaux et 148 lb-pi de couple.

Wow, direz-vous, mais c’est bien peu de puissance pour un utilitaire! Vrai que les chiffres laissent présager quelque chose de peu vigoureux, et vrai que le 0-100 km/h ne s’effectue pas en deçà de 10 secondes.

Mais dans la vie de tous les jours, surprise : on a l’impression d’avoir affaire à au moins une vingtaine de chevaux de plus. C’est tout le contraire du Mazda CX-5, qui semble produire une vingtaine de chevaux de moins que ses 155 chevaux. On doit assurément en remercier la boîte automatique du Trax, qui passe ses six rapports de façon efficace et transparente. Si bien, en fait, qu’on ne songe même pas à utiliser son mode manuel. Et c’est une bonne chose, puisque la petite commande au levier nécessite une contorsion du poignet bien peu invitante.

Notez que la version toute de base du Trax est dotée d’une boîte manuelle six vitesses.

Principal avantage : la maniabilité
Le comportement du Trax est plus intéressant qu’attendu, du moins de la part d’un court véhicule qui se fait plus ou moins haut sur patte. La tenue de route est solide (après tout, il est assemblé sur la plateforme d’une voiture), la direction (électrique, évidemment) est bien dosée et le freinage est convaincant.

La suspension, bien qu’elle fasse appel à une poutre de torsion à l’arrière (la plupart des utilitaires misent sur une architecture indépendante), est confortable et étonnamment bien équilibrée : ni trop ferme ni trop mollassonne. La traction intégrale, qui peut être commandée sur toutes les variantes sauf celle de base, fait un boulot correct dans la tempête. Rien d’extraordinaire, mais lorsque les roues patinent, le système redistribue rapidement du couple aux roues arrière et nous permet de décoller… là où d’autres patinent encore.

Surtout, on aime la position de conduite plus élevée que pour une voiture et, par-dessus tout, on aime la maniabilité du court rayon de braquage (11,2 m) et du petit empattement (à 2 555 mm, c’est un bon 10 cm de moins que la moyenne des utilitaires compacts).

Un seul problème : avec sa vitre de hayon mince et installée en hauteur, le Trax laisse peu voir ce qui se passe derrière. La caméra de recul est donc une nécessité pour que les manœuvres de stationnement ne finissent pas en catastrophe.

Consommation : levez le pied…
Une vilaine crevaison nous a obligés à faire rouler le Trax sur son pneu de secours, ce qui a limité notre vitesse à 80 km/h sur l’autoroute. Notre ordinateur de bord a alors enregistré un fantastique 5,9 L/100 km.

Si vous roulez à une vitesse normale pour la circulation autoroutière, c’est plutôt 9,2 L/100 km que vous verrez s’afficher au compteur. C’est moyen, comme consommation. Au printemps dernier, notre Honda CR-V d’essai nous a permis d’atteindre 7,2 L/100 km sur l’autoroute… Il faut donc retenir qu’à champignon trop enfoncé, le Chevrolet Trax perd substantiellement de sa frugalité et, donc, de son avantage par rapport aux utilitaires plus grands et plus puissants.

Quand la nuit tombe…
L’habitacle, vous l’aimerez à la nuit tombée, avec cet éclairage bleuté tout zen. De jour, cependant, vous aurez conscience de certains plastiques qui sont durs, peu agréables au toucher. Si vous êtes de ceux que ça perturbe (comme nous), vous voudrez reluquer du côté du Buick Encore, la version endimanchée du Trax.

Toujours à l’intérieur du Chevrolet, la planche de bord, mince et s’étirant à la verticale, fait très moderne. Devant les yeux du conducteur, on retrouve cette instrumentation à la «Sonic» qui rappelle les motocyclettes. C’est différent de ce qui se fait ailleurs tout en étant facile à consulter, et on aime beaucoup.

Le Chevrolet Trax est tout disposé à offrir MyLink, qui vous met en contact avec vos appareils essentiels, comme votre téléphone intelligent. Si le volet tactile de l’écran est pratique et efficace, la commande pour le mettre en fonction l’est beaucoup moins. Il faut s’y prendre à deux ou trois reprises (parfois quatre… cinq…) pour obtenir gain de cause. C’est dérangeant, voire frustrant.

Sinon, les sièges avant sont confortables et de bon support, l’espace intérieur est bien aménagé et, côté dégagement aux jambes et aux têtes, on est presque nez à nez avec des utilitaires plus grands. Tout au plus, on perd quelques centimètres aux genoux arrière et quelques litres de chargement sous le hayon.

Reste qu’avec ses 532 L de cargo lorsque la banquette est relevée (et presque 3 fois plus lorsqu’elle est rabattue), le Trax ne pourra jamais être considéré comme peu généreux. Même qu’il est le «King» du rangement, avec ses compartiments disséminés dans des endroits où on ne s’y attend pas — sous le siège du passager et au centre de la planche de bord, notamment.

Avec modération…
La version de base du Trax, avec sa boîte manuelle et ses deux roues motrices, la communication Bluetooth, le groupe électrique et les commandes audio au volant (mais… pas la climatisation), s’affiche à un prix fort intéressant : 18 495 $.

Non seulement très peu d’utilitaires coûtent moins de 20 000 $, mais on a des compactes moins équipées que ça pour ce prix-là… De même, le prix des variantes du Trax à traction intégrale commence à 25 155 $, alors que la plupart des autres utilitaires (plus grands, il faut le dire) sont offerts en AWD à un prix oscillant entre 27 500 $ et 30 000 $.

Cela dit, si vous vous montrez un peu trop gourmand en matière d’équipements, le Chevrolet Trax vous le fera payer cher. Vous voulez des sièges chauffants? Ils sont offerts uniquement dans la variante à 27 400 $ (29 400 $ avec la traction intégrale). Vous voulez la caméra de recul, qu’on disait nécessaire un peu plus tôt? Le véhicule vous reviendra au minimum à 25 500$ — et vous devrez ajouter 2 000 $ pour l’AWD. Un conseil : magasinez le gizmo chez le marchand du coin et installez-le vous-même…

Le Trax devrait pourtant savoir qu’en jouant dans ces eaux-là, côté prix, il deviendra vite victime de la tentation d’aller vers plus grand, plus puissant et… pas nécessairement plus gourmand.

***
POUR

  • Belle bouille sympathique
  • Très maniable dans les stationnements
  • Comportement routier plus intéressant qu’attendu
  • Bel habitacle, surtout à la nuit tombée
  • Bon prix de départ à 18 495 $
  • Le «King» du rangement!

CONTRE

  • Consommation qui grimpe vite (attention aux pieds pesants)
  • Quelques plastiques durs, peu agréables au toucher
  • Oubliez le MyLink…
  • Échelle de versions qui fait vite monter la facture

***
Fiche technique

  • Moteur : quatre cylindres Ecotec turbo, 1,4 L
  • Performances : 138 chevaux, 148 lb-pi
  • Boîtes : manuelle ou automatique six vitesses
  • Traction : avant ou intégrale
  • Consommation (ville-autoroute/100 km) : Manuelle : 7,8 L – 5,7 L, Auto : 8,1 L – 5,9 L, Auto AWD : 8,7 L – 6,5 L
  • Poids à vide : de 1 363 kg à 1 476 kg
  • Direction : électrique
  • Suspension : poutre de torsion (arrière)
  • Roues : 16 ou 18 po
  • Cargo : de 532 L à 1370 L
  • Fabrication : San Luis Potosi, au Mexique
  • Concurrence : Jeep Compass/Patriot, Mitsubishi RVR, à la limite Mazda CX-5 (plus grand), Kia Soul (plus petit et sans AWD) et MINI Countryman (pas mal plus chère).

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