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Mitsubishi Mirage: urbaine, mais hésitante

Photo: Collaboration spéciale

Auto GoOubliez la discrétion. Même si la Mitsubishi Mirage est l’une des plus petites voitures offertes sur le marché, dans sa déclinaison verte quasi fluo, elle est loin de passer inaperçue. Et c’est probablement exactement ce que souhaite Mitsubishi, qui a bien besoin d’un petit coup de pouce pour grimper un peu au palmarès des ventes automobiles canadiennes.

On espère donc que cette minuscule et très urbaine voiture (sans oublier très abordable, puisque son prix de base est un peu inférieur à 12 500 $)
relancera la compagnie. Le fabricant a bien connu quelques succès au fil des derniers mois avec l’utilitaire Outlander, mais pas autant qu’on aurait pu l’espérer.

La Mirage, c’est la voiture qu’on propose aux jeunes et aux résidants de la grande ville. Petite, elle se faufile avec une aisance remarqua­ble,
gracieuseté d’une direction un peu légère en sensation, mais précise en trajectoire. En plein centre-ville, même l’heure de pointe la plus chargée ne fait peur à personne, la petite Mirage enfilant les changements de voie ou les stationnements avec une grande facilité.

Il faut bien admettre cependant que malgré sa taille réduite – elle pèse moins de 900 kg – on aurait apprécié avoir quelques chevaux de plus pour se tirer parfois de mauvais pas. Les trois cylin­dres et 74 chevaux sont surtout tournés vers l’économie d’essence, mais on oublie parfois les accélérations franches.

Précisons tout de même que la voiture d’essai, verte comme de raison, était munie d’une boîte de vitesse à variation continue qui, sans être catastrophique, ne réagit pas aussi vivement qu’on aurait pu le souhaiter, malgré la présence d’un rouage double, une structure qui allie la courroie à une transmission auxiliaire pour un engrenage en deux éta­pes. Techniquement com­plexe, cette disposition améliore un peu la rapidité d’intervention, mais donne quand même parfois l’impression de tarder dans ses réactions. Un démarrage en pente, par exemple, vous incitera à croire que vous n’y arriverez jamais!

Un bon mot cependant pour l’habitacle, sobre et sans excès évidemment, mais dont la qualité d’assemblage est plus que satisfaisante. Bien sûr, les plastiques durs (et potentiellement les craquements) sont à l’honneur sur la planche de bord, mais les sièges de tissu chauffants sont confortables, et l’espace arrière est étonnant. Pas de vaste coffre arrière, mais un endroit suffisant pour quelques provisions.

Quant à la conduite, elle n’est pas toujours égale à la somme de la qualité de ses composantes. Hors de la ville, le manque de puissance se fait cruellement sentir, et l’insonorisation de l’habitacle a même dérangé un grand ado passager qui ne pouvait écouter sa musique sans hausser le volume déjà élevé. Le confort est correct, mais rappelle davantage celui de petites américaines d’il y a quelques années que celui de voitures modernes.

Un bon point cependant, pour l’économie d’essence. Même presque à sec, il en coûte moins de 40 $ pour faire le plein, ce qui vous permettra de franchir près de 580 km.

Une excellente moyenne qui, alliée à une intention urbaine éviden­te, fait de la Mitsubishi Mirage un excellent rat des villes. Mais oubliez le rat des champs…

Forces

  • Espace intérieur étonnant
  • Économie d’essence
  • Coût d’achat

Faiblesses

  • Moteur hésitant
  • Boîte CVT
  • Insonorisation

Fiche technique

  • Catégorie de véhicule : À hayon
  • Places assises : 5
  • Portes : 5
  • Prix : de 13 948 $ à 16 848 $
  • Moteur : 1.2L L3 DACT 12 soupapes
  • Roues motrices : avant
  • Transmission : manuelle à 5 rapports
  • Transmission opt. 1 : Transmission à variation continue
  • Freins : Disques avant, disques arrière
  • Freins antiblocage : aux 4 roues
  • Direction assistée : standard
  • Suspension avant : indépendante
  • Suspension arrière: poutre de torsion

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