Scion iQ 2014: le go-kart urbain

On a souvent entendu comparer la Mini Cooper à un «go-kart» pour la tenue de route et le plaisir qu’elle procure à la conduite. De toute évidence, ceux qui font l’analogie n’ont jamais conduit de go-kart… ni de Scion iQ.

Elle est petite, adorable, et – j’ai encore de la difficulté à le croire! – elle n’occupe que la moitié d’un espace de stationnement. Trouvez un ami qui ait envie lui aussi de s’acheter une iQ, et partagez les frais de stationnement. Elle est petite, et ça marche!

De plus, elle entre dans la catégorie des «plus petite à l’extérieur qu’à l’intérieur», car il faut le dire : la Scion iQ est étonnamment logeable pour deux passagers. Et un sac à main. Car on se heurte rapidement aux limites d’espace de l’habitacle de l’iQ, dont la banquette arrière, impraticable, sert aussi de coffre à temps partiel. Bon, une amie à moi se plaira à me contredire, puisqu’elle s’est donné pour mission de voyager comme passagère arrière. Mission qu’elle a accomplie, non sans difficulté et sans bris de sécurité (de biais, les jambes étendues sur la banquette, impossible de s’attacher!) Après quelques minutes, elle était enchantée de retrouver sa liberté… après s’être adonnée à une élégante gymnastique pour s’extirper de là.

Par ailleurs, l’habitacle, de facture plutôt médiocre, est mal isolé. Sous les yeux, on a du plastique dur de divers tons à perte de vue, et le moteur s’entend sans même qu’on doive y prêter attention. Pour ce qui est du tableau de bord, le minimalisme est de mise : trois boutons centraux pour les contrôles de la température, et un écran tactile qui se charge du «reste», le reste se limitant aux fonctions pour l’audio et la programmation.

Pas de GPS offert. La visibilité à 270 ° est bonne, même excellente… mais elle est inexistante pour les 90° restants, soit pour l’angle mort côté conducteur : c’est que la fenêtre arrière format «hublot» réduit un peu la visibilité…

Go-kart jusque sous le capot
Évidemment, la vocation numéro un d’une voiture comme l’iQ est le voyage urbain. C’est pourquoi cette petite de la famille Scion a été équipée d’un moteur 4 cylindres de 1,3 litre et 94 chevaux. Le couple se chiffre quant à lui à 89 lb-pi.

On choisit l’iQ pour son format passe-partout et aussi pour sa consommation d’essence, qu’on présume réduite. À ce chapitre toutefois, petite déception, puisque le cadran de la voiture a indiqué une moyenne combinée de 7,3 L. Je suis d’accord, nous sommes loin des chiffres les plus gourmands du marché, mais on aurait pu s’attendre à mieux. Juste un peu.

La direction est d’une précision époustouflante, et le rayon de braquage est digne de mention. On pourrait la conduire du bout des doigts sans trop de difficulté. En revanche, qui dit conduite urbaine dit aussi routes en mauvais état. Et face à de l’asphalte à tendance acnéique, elle perd de précieux points faute d’une combinaison de suspensions extrêmement sèches et d’un empattement d’à peine 2 mètres, qui résultent en une conduite plutôt cahoteuse.

Au final…
En fin de compte, l’iQ ne m’a pas convaincue. Encore moins en voyant l’étiquette de prix, qui se chiffre à 18 835 $ avant les taxes… À équipement comparable, la compétitrice directe de l’iQ, la Smart, débute à 14 400 $. L’iQ est relativement confortable lorsqu’on se tient loin des bosses et est extrêmement habile en conduite urbaine, mais cela justifie-t-il le prix?

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Forces

• Mignonne et maniable
• Direction précise
• Puissance suffisante

Faiblesses

• Consommation, compte tenu de la taille
• Suspensions sèches
• Espace arrière symbolique

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Fiche technique

• Prix : 17 115 $
• Type de carrosserie : À hayon
• Passagers : 4
• Portes : 2
• Poids (kg) : 1 270
• Puissance : 94 ch
• Couple : 89 lb-pi.
• Cylindrée : L4 1,3 L
• Transmission : CVT
• Entraînement : Traction
• Suspension : Indépendante
• Roue : 16 po
• Consommation Ville (L/100 km) : 5,5
• Consommation Autoroute (L/100 km) : 4,7
• Capacité du réservoir de carburant : 32 L