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Les origines du «dispositif tricheur» de Volkswagen

Photo: Markus Schreiber/The Associated Press

Road & Track vient d’obtenir des informations intéressantes sur le dispositif que Volks­wagen a utilisé pour contourner les lois antipollution avec ses moteurs diesel.

En 1999, Audi développait son V6 turbodiesel de 3,0 litres. Ce moteur répondait bien aux exigences, mais il était trop bruyant lorsqu’il tournait au ralenti. Étant donné que la marque allemande avait l’intention de l’utiliser dans des véhicules de luxe, elle devait trouver un moyen de diminuer le claquement caractéristique de cette motorisation, autrement les acheteurs se tourneraient vers une motorisation plus silencieuse.

La solution fut d’injecter plus de carburant lorsque le moteur démarrait à froid. Cette invention, baptisée Pilot Injection, réduit le bruit du moteur, mais augmente énormément les émissions polluantes.

C’est ainsi qu’Audi a conçu l’Acoustic Function (le nom sous lequel était désigné le «dispositif tricheur» dans les communications internes, ce qui a porté les premiers investigateurs à penser qu’il s’agissait d’un nom de code). C’est ce petit dispositif qui détermine si le véhicule est en train de se faire tester et qui modifie les paramètres de l’injection pour désactiver le Pilot Injection.

En 2006, Volkswagen ne trouvait pas de moyens de rendre son 2,0 litres TDI EA189 conforme aux normes antipollution. Il aurait été possible d’utiliser un système d’injection d’urée, mais il aurait fallu recourir à une technologie Mercedes-Benz… C’est alors qu’un ingénieur aurait eu l’idée d’adapter l’Accoustic Function pour ce moteur. La décision a été approuvée par l’administration de Volkswagen.

La suite, tout le monde la connaît…

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