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8 moments marquants d’Osheaga

Photo: Chantal Levesque/Métro

Depuis 11 ans, Osheaga a bien grandi, beaucoup grossi et affiche aujourd’hui une mine splendide. Après trois jours de soleil, de Pokémons gonflables, de pas de t-shirt et de concerts du tonnerre, Métro revient sur huit performances qui resteront longtemps en mémoire.

ART Osheaga MoChantal Lévesque/Métro

«On est venus du Danemark et on est trop excités d’être ici!» Sous le soleil de l’après-midi, Karen Marie Ørsted (de son vrai nom) a montré à quel point elle ne mentait pas. Commençant avec une version ralentie de Don’t Wanna Dance, tirée de son premier (et pour l’instant seul) album studio, No Mythologies to Follow, la craquante artiste a lancé des cris rappelant ceux de Karen O, des Yeah Yeah Yeahs (une de ses idoles), électrisé les troupes avec son méga succès Lean On, interprété une des premières compos de sa carrière, Pilgrim («Mon bébé!»), et chanté la récente Cold Water, sur laquelle sa voix se mêle habituellement à celle de Justin Bieber. Ou, comme elle l’a surnommé, notre «Canadien favori» (pardon à l’autre célèbre Justin). Ouaip, elle est trop cØØl, MØ. Natalia Wysocka

Radiohead

ART Radiohead-
Chantal Lévesque/Métro

La foule débordait de partout, partout pour la prestation de Thom Yorke et de sa bande, hier soir. Effet collatéral de cette affluence incroyable : dans certains coins du parc Jean-Drapeau, on entendait davantage les «Yo! Bro!» des voisins impolis que la voix torturée et méga intense du leader du groupe culte british. Pff. N’empêche. Avec Burn the Witch, Thom nous a plongés tête première dans le récent neuvième album de la formation, A Moon Shaped Pool, qui a constitué la trame principale de ce show riche et nourri. Du passé (lire : de Kid A), la formation a ressorti Idioteque, «ice age coming, ice age coming» et Everything in Its Right Place. Tout était à sa place, en effet, ou du moins, les astres étaient alignés, car le hit originel, Creep, longtemps écarté des concerts, a résonné dans toute sa gloire. Se sont aussi succédé : Let Down, Paranoid Android, Exit Music (For a Film) et Karma Police, de l’ultime OK Computer. C’était plus que OK. Natalia Wysocka

The Lumineers

The LumineersChantal Lévesque/Métro

Avec son indie-folk aux airs de country et ses rythmes faciles, mais ô combien rassembleurs, The Lumineers a illuminé le festival de sa bonne humeur. Tapant des pieds et des mains, la foule a repris en chœur les désormais populaires Big Parade et Ho Hey. Le groupe du Colorado a également livré sa version de Subterranean Homesick Blues, de Bob Dylan. Après une heure de show qui mettait parfaitement la table aux Chili Peppers, le chanteur Wesley Schultz et sa bande du Colorado ont entonné l’incontournable Stubborn Love. Anicée Lejeune

Cœur de Pirate

ART coeur de pirate07Josie Desmarais/Métro

Mouvements de danse expressifs, présence scénique pétillante et sourire grand comme ça. Armée de ces éléments et, bien sûr, de ses chansons, Cœur de pirate a signé une super performance à Osheaga. Sa première, comme elle l’a rappelé, depuis 2008, année où elle interprétait Comme des enfants. «Un classique», comme elle l’a qualifié, qu’elle a rejoué, accompagnée par la foule. Plusieurs pièces de l’époque Blonde ont aussi parsemé son set, dont la mélancolique Place de la République et l’entraînante Golden Baby. Mis à l’honneur, les morceaux de son troisième album studio, Roses, ont résonné fort, dont Undone, qui a ouvert le bal, puis Drapeau blanc et Crier tout bas. Seule chose qu’on regrette : qu’elle n’ait pas présenté ses excellents musiciens, franchement quatre étoiles. Natalia Wysocka

Safia Nolin

Art Osheaga Safia Nolin crédit Josie DesmaraisJosie Desmarais/Métro

Comment ne pas l’aimer, Safia? D’abord, il y a sa voix, puissante et sublime. Une guitare ou deux, pas plus, suffisent pour l’accompagner. Puis, il y a ses chansons douces, «qui parlent de ses sentiments, comme d’habitude», à mille lieues du rock et des beats festifs qui cartonnent à Osheaga, mais tellement envoûtantes. Et il y a son humour pince-sans-rire, qui lui a permis de composer avec la cacophonie du spectacle voisin de Jack Garratt. Quand son musicien l’a laissée seule sur scène pour quelques chansons, elle a lancé : «Il s’en va chiller, sûrement pour voir le show à côté… Ç’a l’air bon! C’est-tu Skrillex?» Mais le clou du spectacle, c’est l’ovation pleine d’amour qu’elle a reçue après avoir dit: «C’est cool l’autre foule qui crie, même si ça m’appartient pas.» Ce moment-là, il lui appartient pleinement. Marie-Lise Rousseau

Wolf Parade

Art - Osheaga - wolf parade04Josie Desmarais/Métro

«Salut! On est Wolf Parade. On était partis, mais là, on est de retour!» Sur ces mots, la parade de loups a repris du service après six ans d’absence en entonnant son entraînant succès de 2005, You Are A Runner And I Am My Father’s Son. La foule, plus âgée – et pas mal plus agréable à côtoyer! – que la moyenne du festival, était visiblement heureuse d’assister au come-back du groupe indie-rock basé à Montréal. Le lendemain de veille de Spencer Krug (voix et clavier) n’a rien enlevé à la fougue des quatre gars, qui étaient tous trempés de sueur (quelle idée aussi de porter des chemises bleu marin!). En plus des «vieux» succès, on a eu droit à de très bonnes nouveautés tirées du récent EP de la meute. De belles retrouvailles! Marie-Lise Rousseau

Passenger

Art Osheaga Passenger crédit Chantal LévesqueChantal Lévesque/Métro

Vendredi après-midi, Mike Rosenberg s’est pointé seul avec sa guitare pour mettre un peu de douceur enjouée sur la planète Osheaga. Visiblement impressionné, il s’est présenté avec humour comme l’artiste d’un seul hit, «ce qui est honteux», a-t-il lancé avec ironie. Mais les mélodies empreintes de sensibilité de Passenger ont su rapidement conquérir le public. L’artiste anglais, qui a amorcé sa carrière dans les rues, a livré généreusement Life’s for the Living ou encore Fairytales and Firesides, avant de faire chanter la foule avec son fameux Let Her go. Anicée Lejeune

Lana del Rey

Art Osheaga Lana del Rey_cédit Josie D._CCJosie Desmarais/Métro

«OhMyGodOhMyGodOhMyGod!» Derrière nous, un fan fini de Lana del Rey vivait clairement une expérience spirituelle, qui n’a cessé de croître en intensité à partir du moment où la chanteuse américaine a posé le pied sur la Scène de la Rivière (avec des palmiers dessus). Entonnant Cruel World («You’re fucking craaaazy»), l’artiste à l’aura vaporeuse-mystérieuse-romantique-evanescente en tenue hippie chic a pris son temps, s’est allumé une clope sur Born to Die, s’est touché le nez de façon évocatrice en chantant le mot «high» (terme qui résonne, entre autres, dans Carmen, Ride et l’à propos High by the Beach), a enrobé de sa voix suave Summertime Sadness, a laissé flotter les silences mystiques, a pris un de ses bien-aimés bains de foule et a salué Leonard Cohen en reprenant Chelsea Hotel no 2. Du pur Lana, quoi. Natalia Wysocka

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