Soutenez

Les Trois Accords: De la musique et de la poutine

Photo: Josie Desmarais/Métro

Si les gars des Trois Accords ont fondé le Festival de la poutine de Drummondville, ce n’est pas pour se bourrer la face toute la fin de semaine, mais plutôt pour combler un vide dans leur ville natale, soit celui d’un manque de festival musical.

«Quand on a créé le festival, il n’y avait pas d’événements majeurs de ce genre à Drummondville qui était populaire», explique Charles Dubreuil, le batteur. Et qui de mieux placé qu’un groupe de musique populaire pour lancer un festival de musique? Exactement.

Le festival, qui en est à sa neuvième édition, est organisé de A à Z par les membres du groupe. Avec l’aide d’amis de longue date et beaucoup (beaucoup!) de bénévoles, Pierre-Luc, Alexandre, Simon et Charles se partagent les tâches. Ce dernier s’occupe de la programmation et de la gestion des spectacles. Alexandre gère les bars et les bénévoles. Pierre-Luc, lui, s’occupe de la restauration et des commanditaires. (D’ailleurs, il paraît que les gars lui ont découvert un talent caché en commandites!). Simon s’occupe de la trésorerie et a un chapeau de directeur général. Les gars profitent du temps passé sur la route entre deux spectacles pour parler «vidanges et budget», et c’est comme ça que le festival est mis sur pied chaque année.

L’idée de confier un jour les rênes du festival à quelqu’un d’autre leur trotte dans la tête, mais le projet ne semble pas réalisable dans un avenir proche. «Ça serait cool que ce soit un legs», affirme Simon Proulx, mais Charles rappelle rapidement que si l’événement est rentable année après année, c’est parce que les gars ne se payent que très peu pour tout le travail accompli.

Des concerts avant tout
Le gros du travail est de créer une programmation musicale intéressante afin que les gens aient envie de revenir chaque année, et le groupe prend ce défi très au sérieux. «Il faut que ce soit des bands qu’on aime, qu’on pense que les gens devraient découvrir et qu’on espère que les gens de Drummondville veulent voir en show.» Ça reste quand même un défi de mettre sur pied une programmation avec un budget pas énorme, mais suffisant.

Pour économiser, le groupe devrait justement faire affaire avec eux-mêmes, non? Absolument pas. Ils font la distinction entre Les Trois Accords et les gars qui organisent le Festival de la poutine. «On ne s’est pas appelé cette année pour jouer. On a joué il y a deux ans, et je ne réengagerais pas un artiste après deux ans», explique très franchement Charles.

Si cette aventure aura appris quelque chose aux gars, c’est qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre et que leur amitié est solide. «On s’est rendu compte [de nos] qualités. On se connaît mieux, on connaît plus nos forces», explique Simon. Charles ajoute que cette expérience entrepreneuriale leur a aussi enlevé une certaine pression : «Si la musique est le seul succès que tu as et ta seule source de revenus, ça peut causer du stress sur un groupe. Indirectement, ça nous rapproche, parce que ça empêche au band d’exploser pour des raisons économiques.»

Questions poutine

Quelle poutine doit-on absolument goûter cette année?
Simon: «Chaque année, la seule poutine qui revient, c’est celle qui a gagné l’année d’avant (en l’occurrence la poutine Touski, du Schnitzel Truck). Pierre-Luc fait un gros travail de recherche et s’assure qu’il y a des poutines de partout. Si tu veux un conseil, viens avec tes amis et goûtez à tout.»

Qu’est-ce qui ne devrait jamais se retrouver sur une poutine?
Charles: «Tout le monde a réussi à tout mettre là-dedans. J’ai vraiment l’impression que tout va avoir été mis dans une poutine, mais je ne pense pas que c’est une bonne idée!»

Votre poutine revisitée préférée?
Simon: «La poutine inversée, c’était draconien. Spectaculaire comme idée. Danny St-Pierre avait fait ça. Conceptuellement, c’est l’affaire la plus forte que j’ai goûtée. Le fromage était à l’intérieur d’une boule de patate.»

Fromage en grains ou râpé?
Charles: «Jamais râpé! Faut dire une chose : si tu n’as pas accès à du fromage frais, en grains, tant qu’à moi, tu es mieux de râper un bon gruyère ou un bon emmental que de mettre du mauvais cheddar. La poutine est meilleure avec du bon fromage râpé que du pas bon fromage en grains.»

Festival de la poutine de Drummonville

De jeudi à samedi

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.