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The Girl on the Train: Souriez, on vous observe

Photo: Universal Pictures

L’acteur et scénariste Justin Theroux parle (autant qu’il peut) de son dernier film, The Girl on the Train.

Difficile de parler à Justin Theroux du film The Girl on the Train (La fille du train). Dans l’adaptation cinématographique du best-seller de Paula Hawkins, il joue Tom, l’ex-mari de Rachel, la passagère du train qui s’adonne au voyeurisme interprétée par Emily Blunt, et un des nombreux suspects dans l’affaire de personne disparue au centre du scénario.

On ne le voit pas beaucoup avant la troisième partie, et il n’est pas question de divulgâcher quoi que ce soit pour les (rares) personnes qui n’ont pas encore lu le roman. Mais ce n’est pas comme si les sujets de conversation manquaient avec l’acteur de 45 ans, qui tient aussi la vedette dans The Leftovers et a coscénarisé Tropic Thunder et Zoolander 2.

Parlons du personnage principal joué par Emily Blunt. C’est un portrait empathique d’une femme qui déraille, et qui, en plus, espionne les gens, le genre de personnage généralement dépeint comme plutôt inquiétant.
Même si on le fait tous. On est dans le métro et on regarde les gens assis devant nous, en leur imaginant une vie. Peut-être pas au point où Rachel le fait dans le film, mais on le fait tous, c’est dans la nature humaine.

Les journalistes, acteurs et écrivains sont les seuls qui peuvent observer les gens sans que ça ait l’air bizarre. C’est notre métier!

Exactement. C’est de l’observation. C’est important de rester crédible et d’écouter les gens – enfin, à un degré tolérable, si ça ne les dérange pas. Je sais, ça sonne comme une chose stupide que les acteurs disent.

«Observer les gens en leur imaginant une vie, on le fait tous. Peut-être pas au point où Rachel [Emily Blunt] le fait dans le film, mais on le fait tous, c’est dans la nature humaine.» – Justin Theroux, à propos du personnage principal du film The Girl on the Train

Vous n’aimez pas les discours d’acteurs?
Exact. J’adore regarder les entrevues en extra sur les DVD, surtout dans les films de guerre, quand les acteurs disent : «Oh, on était au milieu d’une guerre!» Non. C’est notre boulot de faire semblant. C’est tout. [Rires] On dit les mots écrits par quelqu’un d’autre. Ce n’est pas exactement de la neurochirurgie.

Le métier d’écrivain est plus difficile.

Bien plus difficile. Jouer, c’est un dessert, comparé à la création d’un foutu plat principal. Quand les acteurs reçoivent un scénario et disent : «Non, je ne crois pas que je dirais ça de cette manière» ou «Je ne ferais sûrement pas ça», je pense: «Vraiment?» Personne ne joue une pièce de Mamet et décide d’improviser ses répliques. Mais pour une raison quelconque, au cinéma et à la télévision, il est permis pour les acteurs de décider de changer leurs répliques.

Vous n’avez pas l’air d’avoir un fort ego d’acteur… 

En effet! Je n’ai pas vraiment d’ego comme scénariste non plus.

Vous avez joué dans Mulholland Drive de David Lynch, et avec lui, on ne peut de toute façon pas agir comme une prima donna.

Tout le monde oublie son ego d’acteur quand il joue pour David. Sinon, il ne vous engagerait pas de toute manière. Et David n’est pas connu pour ses dialogues terre à terre. Il a écrit certaines des répliques les plus étranges qu’un acteur ait jamais eues à dire. Alors on les dit, et il fait le reste, parce qu’il est un cinéaste extraordinaire. Quand on travaille avec un réalisateur comme lui, on n’ose pas prendre le crédit pour la réussite d’un film.

 

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