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Cette semaine, Métro craque pour: Emmanuel Schwartz dans Tartuffe, Porno e Liberta, La classe ouvrière…

Photo: Yves Renaud

Cette semaine, on craque pour… Emmanuel Schwartz dans Tartuffe, Porno e Liberta, Tout court de Simon Leblanc, La relève, La classe ouvrière, I Don’t Wanna Sleep With You… et Richard Linklater: Dream is Destiny.

1. Emmanuel Schwartz dans Tartuffe
Pour ouvrir sa 65e saison, le Théâtre du Nouveau Monde propose une relecture de Tartuffe, Denis Marleau mettant en scène les mots de Molière dans le Québec de la Révolution tranquille. Dans la peau du célèbre imposteur et manipulateur, qui ne se pointe sur scène qu’au bout d’une heure, Emmanuel Schwartz brille de tous ses feux. À la fois charmant et inquiétant, souvent drôle, fougueux, le grand homme à l’allure dégingandée vole la vedette, ce qui n’est pas peu dire vu la qualité des comédiens qui offrent d’excellentes performances à ses côtés – Anne-Marie Cadieux, Violette Chauveau, Benoît Brière… L’acteur n’a pas fini de briller, croyez-nous. (Jessica Émond-Ferrat) Emmanuel Schwartz et Anne-Marie Cadieux dans Tartuffe de Molière, mise en scène par Denis Marleau, au Théâtre du Nouveau Monde jusqu’au 28 octobre (Photo: Yves Renaud/Collaboration spéciale)

2. Porno e Liberta
Voici un documentaire au traitement somme toute classique dans sa forme (témoignages, images d’archives, temporalité linéaire), mais au sujet riche et enthousiasmant. À savoir le rôle qu’a joué le cinéma pornographique en Europe, et principalement en Italie, dans les révolutions culturelle, sexuelle, sociale et politique des années 1970. Mis en scène par Carmine Amoroso, le long métrage voit défiler une série de figures marquantes, dont la grande star Cicciolina, qui a fini par être élue au Parlement italien, et le réalisateur Lasse Braun, décédé l’an dernier, qui soutenait que «la censure est une offense à la dignité humaine». À voir les 10 et 16 octobre au Cinéma du Parc, dans le cadre du FNC. (Natalia Wysocka)

3. Tout court de Simon Leblanc
Un premier one-man-show de 90 minutes sans entracte où on rit du début à la fin, c’est ce que nous a offert Simon Leblanc sur la scène du Gesù. Le comédien originaire de Gaspésie nous raconte ses années vécues sur Le Plateau, son apprentissage du surf, sa grand-mère haute en couleur, la messe, l’épicerie, plein d’anecdotes de vie qui pourraient sembler banales mais qui se révèlent hilarantes lorsqu’on les voit à travers ses yeux de jeune homme un peu gauche, gêné, au bon fond. Et c’est pour ça que l’humour de Simon Leblanc fonctionne si bien! Il y a un Simon en chacun de nous, mais lorsqu’il s’agit d’aller se faire faire une colonoscopie, on préfère quand même que ce soit lui qui s’en charge! À Montréal le 22 octobre et les 3 et 11 novembre – simonleblanc.ca. (Chloé Freslon)

4. La relève
A priori, on n’est pas tellement friande de compétitions culinaires, mais pour La relève, on fait une exception. C’est que les chefs de 10 à 14 ans des équipes des mentors Chuck Hughes et Hakim Chajar sont tout simplement craquants… et incroyablement impressionnants. Ils désossent des poulets et font des dumplings avec une dextérité incroyable, s’entraident plutôt que de miser sur la compétition, ont des réactions spontanées absolument charmantes, rigolent avec les mentors – qui ont des critères élevés mais ne sont pas avares de compliments –, bref, nous séduisent complètement. À TVA les jeudis à 20 h. (Jessica Émond-Ferrat)

5. La classe ouvrière
Nouveau rendez-vous télévisuel les lundis soir à 19 h 30 à Télé-Québec : La classe ouvrière. Dès le générique de l’émission sur l’air de Mardi Gras, de Pierre Kwenders, on est accroché. Pendant une demi-heure, on suit le couple formé d’Anicet Desrochers et Anne-Virginie Schmidt, de l’entreprise Miels d’Anicet dans les Laurentides. Avec ces apiculteurs «rock star», on découvre le fascinant et méconnu monde des abeilles… et du miel, évidemment. On aime la forme autant que le fond. Et bien que le couple refuse la comparaison, c’est quand même un peu la version «miellée» d’Un chef à la cabane, sans les recettes. (Audrey Lavoie)

6. I Don’t Wanna Sleep With You…
…I Just Want to Make You Hard. Coiffé de ce titre pour le moins évocateur, ce court métrage réalisé par Momoko Seto nous plonge au coeur des kyabakura. Dans ces bars japonais, les hommes payent de jolies filles pour rigoler, boire et jaser avec elles. Le sous-texte de leurs discussions est certes à double sens constant, mais ils s’en tiennent, théoriquement, à ça : parler, trinquer, se complimenter («Quelle jolie cravate!» «Oh! Superbes ongles!»). Gros plans, confidences murmurées et rires furtifs meublent ce tout aussi furtif aperçu d’une pratique nocturne qu’on imagine toutefois, en réalité, bien moins rose. Présenté les 10 et 14 octobre à la Cinémathèque, dans le cadre du FNC. (Natalia Wysocka)

7. Richard Linklater : Dream is Destiny
À 56 ans, Richard Linklater est toujours ce réal cool, souriant et hyper indépendant qui a pris le monde par surprise en 1991 avec Slacker, sa comédie remplie de marginaux névrosés. Un quart de siècle plus tard, le cinéaste texan continue de bâtir une filmographie atypique : School of Rock, Boyhood… Dans ce docu dédié à sa vie et à son œuvre, plusieurs amis et collaborateurs témoignent d’ailleurs de leur admiration pour lui. Parmi eux, Matthew McConaughey, auquel Linklater fit fameusement crier «Allright! Allright! Allrigh!» dans le culte Dazed And Confused, et Ethan Hawke, qui affirme que Before Sunset lui a «sauvé la vie». «C’était une bulle de bonheur où je pouvais me réfugier à une époque où j’avais beaucoup de peine», dit-il. Ce Dream and Destiny qui retrace la carrière de «Rick» a sur nous le même effet rassurant : oui, ça existe, des gens authentiques, vrais et passionnés aux confins de Hollywood. Projeté au Musée des beaux-arts ce soir, à 19 h 30, dans le cadre de Phi@MBAM. (Natalia Wysocka)

On se désole pour…

Les adaptations ratées
On avait bien aimé le roman The Girl on the Train, un thriller divertissant et bien construit, quoiqu’un peu prévisible. L’idée d’un film tiré d’un livre dans lequel les monologues intérieurs sont si importants nous rendait dubitative. Et comme de fait, le long métrage de Tate Taylor ressemble à un résumé bâclé du livre. C’est un peu comme si on avait gardé les rebondissements, mais vidé les personnages de toute leur substance, de sorte que les punchs perdent leur sens et leur intérêt. Seuls points positifs : la performance sans faute d’Emily Blunt et la trame sonore envoûtante de Danny Elfman. Morale de l’histoire : lisez plutôt le livre! (Jessica Émond-Ferrat)

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